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Cellules de reconversion, 75 % des travailleurs reclassés

 17 mai 2024 16:00   Liège


En 2023, ce sont plus de 7.000 emplois qui ont été perdus en raison de faillites ou de restructurations survenues en Wallonie. En cas de licenciement collectif, une cellule spéciale de reconversion est mise en place par le Forem. Objectifs : répondre au plus vite aux répercussions de ces licenciements collectifs et accompagner les travailleurs vers un nouvel emploi. 

Mise en place en collaboration avec les organisations syndicales FGTB et CSC, les cellules de reconversion du Forem permettent, en cas de licenciement collectif, d'accompagner les travailleurs vers un nouvel emploi. Des cellules qui proposent deux types d'accompagnement individuel et collectif."Dans les ateliers collectifs, on les prépare, on les remet en projet, on leur apprend à faire leur cv, on fait leur bilan, on rebondit sur leurs forces pour les aider effectivement à trouver du boulot. En approche individuelle, on répond à leurs besoins spécifiques, besoins de formation, besoin de conseils, ouverture d'un réseau pour leur permettre de rebondir dans l'emploi" explique Raymonde Yerna, la directrice du Forem.

Ces cellules de reconversion fonctionnent grâce au financement de la Wallonie et de subsides européens. Des cellules de reconversion qui affichent un taux de reclassement important. "Oui, ça fonctionne bien. On voit par exemple que plus de 3.000 travailleurs ont été suivis par les cellules de reconversion. Sur ces 3.000 personnes, plus de 75 % ont retrouvé un emploi. Et ça fonctionne de mieux en mieux. Il y a même 8 % de travailleurs en plus maintenant qui trouvent un boulot à l'issue de ces cellules de reconversion " explique Christie Morreale, la ministre wallonne de l'emploi et de la formation.

Antoinette a été licenciée suite à la fermeture de Makro et Joël a été licencié par TNT. Tous les deux se sont réorientés grâce aux cellules de reconversion. "La cellule de reconversion m'a permise de faire une formation en assistante logistique en milieu hospitalier et stérilisation. Ici, je termine ma formation et j'ai hâte de commencer à travailler" explique Antoinette Liégeois, une ancienne employée de chez Makro.

"Je voulais être indépendant et la cellule m'a accompagné, dans toutes les démarches nécessaires pour le devenir. Maintenant, je suis indépendant et je suis dans l'import export de produits agroalimentaires" explique Joël Moomen, un ancien travailleur de chez TNT.

En 2024, 29 cellules de reconversion sont en cours, dont une dizaine ont débuté cette année, pour un total de 2.882 travailleurs accompagnés.