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« Des règles qui font mal, ce n’est pas normal ! »

 09 mars 2020 17:15   Province de Liège


« Des règles qui font mal, ce n’est pas normal ! ». C’est le slogan de la nouvelle campagne de sensibilisation de la province de Liège à l’endométriose organisée en collaboration avec les Centres d’endométriose du MontLégia et de la Citadelle. C’est une maladie peu connue qui touche pourtant 25 000 femmes en province de Liège.

Une femme sur dix en âge de procréer est atteinte de l’endométriose. Cette maladie est très douloureuse mais trop peu connue. Une nouvelle campagne de sensibilisation verra le jour le 23 mars. Elle comprend des affiches destinées aux salles d’attente des médecins généralistes et des gynécologues. Mais aussi des flyers, des spots radio mais aussi des vidéos sur les réseaux sociaux de femmes atteintes de la maladie.

L’objectif de la campagne est de sensibiliser les jeunes filles, le corps médical, les femmes ayant des difficultés à procréer mais aussi le grand public. La maladie provoque de multiples symptômes extrêmement douloureux. Ceux-ci surviennent souvent durant la période de règles et ne sont pas toujours pris au sérieux. « On m’a dit que j’exagérais, que j’étais douillette » confie Alicia Noizette, une jeune femme de 30 ans atteinte de la maladie.

L’endométriose, c’est une migration anormale de cellules de l’endomètre à l’extérieur de l’utérus. Elles vont alors se loger dans le bas ventre, dans les ovaires, près du vagin, ou encore près de la vessie. Cela provoque des inflammations et des douleurs insoutenables. Elles se font notamment ressentir dans le ventre et dans le dos. La maladie provoque aussi des gênes durant les rapports sexuels, des troubles urinaires ou digestifs. Selon le Conseil Supérieur de la Santé, il s’agit aussi de la première cause d’infertilité féminine au monde.

Le diagnostic de la maladie est extrêmement difficile à poser car celle-ci est encore très peu connue. D’où l’importance d’une campagne de sensibilisation. L’endométriose n’est pas une maladie guérissable mais elle peut être apaisée grâce à un traitement médicamenteux ou par la chirurgie. Au plus tôt elle est prise en charge, au mieux elle est traitée, c’est pourquoi, il faut en parler. La campagne sera diffusée à partir du 23 mars lors du festival Image et Santé.

Olivia Grisard