Philippe Geluck a participé à plusieurs expositions collectives à la galerie Liehrmann et il y était invité en solo pour la deuxième fois.
Mais il a eu l’idée de convier son frère aîné, Jean-Christophe, à l’accompagner.
On découvre ainsi, dans une disposition harmonieuse, des gags du Chat et des abstractions lyriques.

Avec un père dessinateur de presse et une mère qui avait fait des études de chant, les deux frères ont baigné dans une ambiance artistique. Tous jeunes, leur père leur a glissé des pinceaux dans les mains. Il a aussi forgé leurs goûts artistiques en leur présentant les tableaux qu’il aimait. Evidemment, les deux garçons ont fait leur propres choix quand ils ont découvert la pop culture, Warhol, Lichtenstein, … mais avec une formation qui, dans l’enfance, les emmenait vers Rembrandt, Le Greco, Soulages, …

« On a reçu beaucoup de nourriture pour bien recracher, c’est important », disent-ils de concert.  

Mais leurs univers artistiques respectifs restent très éloignés. Philippe créera « Le Chat » en 1983 qui assurera sa notoriété tandis que Jean-Christophe mènera une carrière de graphiste au sein d’une société qu’il lancera et dirige encore. Depuis quelques années, plus libre, il nourrit une passion quasi obsessionnelle pour la peinture. Il ne se sépare jamais de petits carnets de moleskine dans lesquels il ébauche ses futures toiles.

Un peu plus de 6 années séparent les deux frères. Une différence qui ne se voit plus guère aujourd’hui mais Philippe clame son admiration pour son aîné, pour son travail artistique mais aussi pour le fait de l’avoir toujours soutenu, encouragé.

Philippe et Jean-Christophe Geluck exposent ensemble à la galerie Liehrmann, 4 boulevard Piercot à Liège, jusqu’au 18 avril.
Par la suite, on retrouvera Philippe Geluck à Paris, sur les Champs Elysées, pour une exposition de 20 Chats de taille monumentale. 

F. Bonivert