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Le Festival de Liège dévoile son programme pour l'édition 2022

 01 decembre 2021 15:42   Liège


Pour la première fois, depuis sa création en 2001, le Festival de Liège se déroulera une année paire, du 5 au 26 février 2022. C’est une conséquence de la crise sanitaire qui a empêché l’édition 2021 dont la programmation est reportée, à quelques différences près, en 2022.

Le Festival de Liège a toujours pour objectif d’interroger le présent à travers des propositions à la fois sombres et joyeuses, aux confins du poétique et du politique, apportées par des compagnies et des artistes internationaux mais aussi issus de la Fédération Wallonie Bruxelles.

Le spectacle d’ouverture est une pièce chorégraphique pour huit danseurs « Mirage (un jour de fête) » de la Cie Dyptik, de la danse au propos engagé pour dénoncer les injustices.

 

« Nadie lee fuego mientras todo se esta quemando » ou « Personne ne lit le feu pendant que tout brûle » du Teatro Nino Proletario, venu du Chili, est inspiré par le roman « Los vigilantes » de Diamela Eltit et présente deux visions du monde face à un conflit social.

Deuxième proposition du Teatro Nino Proletario, « El Otro » parle de notre relation à l’autre suite au travail en immersion réalisé par les sept comédiens que l’on retrouvera sur scène.

« Bailar la ruina », en provenance du Chili également, par Ebana Garin et Luis Guenel ainsi que le Colectivo Cuerpo Sur, est une performance qui évoque un monde hypersophistiqué mais en ruine sur le plan des valeurs.

« Henrietta Lacks », d’Anna Smolar et du Nowy Teatr, de Pologne, questionne, au départ d’un fait réel, sur les intérêts financiers qui animent la recherche médicale.

Le Collectif La Brute, avec « Paying for it » se penche sur le tabou de la prostitution après avoir réalisé un véritable travail documentaire en partant à la rencontre des travailleuses du sexe, des policiers, des clients, …

Le danseur espagnol Pep Ramis, à plus de 50 ans,  s’interroge sur la formidable machine qu’est le corps humain à travers le spectacle « The Mountain, the Truth and the Paradise ».

Le metteur en scène Julien Gosselin et le Collectif Si vous pouviez lécher mon cœur proposent « Le père », l’adaptation du roman « L’homme incertain » de Stéphanie Chaillou, lorsqu’un paysan se heurte à un contexte économique qui le dépasse.

Autres fidèles du festival, Ascanio Celestini et David Murgia proposeront « Pueblo » une galerie de personnages tous laissés pour compte de notre société.

De la danse à nouveau avec la camerounaise Agathe Djokam et « A qui le tour ? ». Une performance en interaction avec le public qui évoque le thème du deuil de manière poétique.

Parmi les créations on note « Les dévorantes » de Sarah Espour, « Marche Salope » de Céline Chariot, « Le paradoxe de Billy » de Ludovic Drouet, « Je suis une histoire » d’Anthony Foladore et Simon Fransquet. Quatre propositions, parfois soutenues de longue date par le Festival de Liège et Faktory, sur lesquelles nous reviendrons par la suite.

La programmation se clôturera avec l’italienne Emma Dante, fidèle du festival proposera « Misericordia » un conte contemporain avec pour personnages trois femmes vendant leur corps la nuit et l’enfant de leur amie défunte.

 

L’orchestre ViVo ! rendra hommage au musicien et compositeur Garret List avec « Musique for a tree » le 10 février.

Une journée d’étude sur la présence des femmes dans le secteur des arts de la scène en Fédération Wallonie-Bruxelles est annoncée le 26 février ainsi qu’une série de rendez-vous d’après spectacles qui seront confirmés, ou pas, en fonction des mesures sanitaires en cours.

Au ticket, à l’abonnement ou au Pass, la billetterie du festival est ouverte en ligne dès ce 1er décembre.

F. Bonivert