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Inondations : Philippe Henry devant la commission d'enquête

Photo d'illustration - belga
 21 janvier 2022 15:24   Région Wallonne


Le ministre wallon des Infrastructures Philippe Henry a admis vendredi devant la commission d'enquête sur les inondations de juillet du Parlement wallon que les autorités n'étaient pas prêtes à faire face à pareil événement, et qu'il convenait de prendre sans tarder les mesures nécessaires pour s'adapter au dérèglement climatique.

"Ces inondations sont la confirmation la plus brutale qui soit que les effets désastreux du changement climatique sont déjà là, et pas pour 2050", a insisté l'écologiste

Devant les députés commissaires, M. Henry a aussi tiré une série de leçons plus opérationnelles de ces inondations meurtrières.  Si les règles et procédures en place ont sur le moment "globalement été respectées, cela n'a à l'évidence pas permis de protéger la population", a-t-il reconnu. Il a notamment plaidé pour que les barrages wallons soient à l'avenir soumis à un système d'audit externe, mais aussi pour que la lisibilité des messages d'alerte envoyés par les différents services de surveillance aux acteurs sur le terrain soit améliorée,

 

Durant plus de trois heures, le ministre a été soumis au roulement de questions des députés membres de la commission d'enquête, portant notamment sur le fait que six mois après la catastrophe, le service d'alerte Perex 4.0 chargé de surveiller les risques de crues ne dispose toujours pas d'une garde de nuit. La mesure est à l'étude, a répondu le ministre Henry, tout en soulignant qu'une série d'engagements de personnel était déjà intervenue au sein du SPW Mobilité et Infrastructures depuis la catastrophe, et que d'autres étaient encore prévues.

A François Desquesnes (cdH), qui lui reprochait de s'être exclusivement préoccupé les 15 et 16 juillet du pont-barrage de Monsin, à Liège, et ce aux dépens du barrage d'Eupen et de la vallée de la Vesdre. « Rien de plus logique », a répliqué l'écologiste. "L'hypothèse à ce moment-là était la destruction (contrôlée) de l'écluse de Monsin (pour éviter l'inondation complète de Liège)", a-t-il rappelé. "Il était normal que je sois là, cette écluse étant une infrastructure appartenant à la Région wallonne... »

 

Alain W (avec Belga)