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Protection civile : l'implantation de Crisnée sauvée

 04 avril 2017 16:08   Crisnée


Quatre casernes de la protection civile vont devoir fermer définitivement leurs portes d'ici la fin de la décennie, dans le cadre de la réforme de ce département progressivement transformé en service de deuxième ligne de la sécurité civile. Seuls subsisteront les postes avancés de Crisnée et de Brasschaat qui verront leurs moyens humains et matériel renforcés, a annoncé mardi le ministre de l'Intérieur Jan Jambon (N-VA).

 

La réforme du service de la protection civile suscite de l'inquiétude au sein des organisations syndicales et des six communes qui hébergent actuellement des postes avancés: en Wallonie, Ghlin, Crisnée et Libramont; et en Flandre, Jabbeke, Liedekerke, et Brasschaat. A cela s'ajoute la crainte de voir le délai d'intervention sensiblement augmenter en cas de catastrophe, si on limite le nombre de postes avancés. Jan Jambon estime que le facteur d'urgence est plus important pour les services de première ligne (pompiers). Sa réforme, qui concrétise les engagements pris dans l'accord de gouvernement part du postulat selon lequel la protection civile joue un rôle de deuxième ligne derrière les services de secours classiques, lorsqu'un travail très spécialisé est requis, par exemple en cas d'accident chimique, de bris de digue, voire de catastrophe nucléaire. Il n'est plus question de tâches de première ligne telles que des interventions pour des incendies ou accidents de la route pour lesquels le ministre de l'Intérieur compte désormais partout sur les pompiers. La réforme doit donc mettre un terme à une pratique actuelle par laquelle certains casernes de la protection civile exécutent des tâches dévolues aux pompiers. L'objectif avoué de la réforme n'est pas de faire des économies sur le budget qui sera maintenu, mais de renforcer l'efficacité du service. Le statut du personnel de la protection civile sera calqué sur celui des pompiers. Il n'y aura pas de licenciement sec. Mais un certain nombre d'agents devront soit déménager pour se rapprocher des postes maintenus en activité, soit, tenter leur chance dans une caserne de pompiers et des services publics plus proche de chez eux