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ArcelorMittal Ringmill dans le viseur de Callista Private Equity, un fonds allemand

Photo d'illustration - Archive - Image Belga
 13 mai 2020 09:33  


Selon la FGTB Métal Liège-Luxembourg, AMR (ArcelorMittal Ringmill) s'apprête à changer de main dès le 19 mai prochain en sortant du giron d'ArcelorMittal et pourrait être acheté par un fonds allemand, Callista Private Equity, "fonds non coté en Bourse et dont on ne peut dès lors vérifier la structure financière", souligne le syndicat socialiste qui compare cette opération à la vente, fin 2014, d'ESB qui déboucha sur un véritable drame social.

Des offres engageantes sont actuellement sur la table d'ArcelorMittal quant au rachat de l'activité de Ringmill qui emploie 90 personnes et qui fabrique des couronnes pour assurer la rotation des éoliennes. Si le secteur reste porteur, l'entreprise doit bénéficier de nouveaux investissements après une réinjection opérée il y a quelques années à la suite de la fermeture du chaud dans le bassin sidérurgique liégeois. Parmi les candidats, selon la FGTB, Callista Private Equity tient la corde mais ce fonds allemand, basé à Munich, ne rassure pas les représentants du personnel. "La manière de travailler de ce fonds est simple: acheter une société, analyser son potentiel, la réorganiser (et la restructurer) et puis la revendre dans les 5 à 7 ans, en empochant au passage une plus-value maximale", explique-t-on à la FGTB Métal.

Le récent échec de la reprise d'ESB demeure dans les mémoires. L'aciérie électrique de Seraing avait été vendue fin 2014 par le holding allemand (GMH) à REM, un consortium financier luxembourgeois lequel avait ensuite refilé la société à Green Elephant, une coquille vide. Cette opération avait surtout permis à GMH de ne pas s'acquitter du volet social.

La vente, plus récente, de plusieurs lignes d'Arcelor à Liberty Steel ne rassure pas plus la FGTB d'autant que, selon le syndicat, le nouveau propriétaire n'aurait pas les reins financiers aussi solides que cela. Le syndicats socialiste estime donc que ces ventes répétées enterrent petit à petit la sidérurgie liégeoise et les emplois liés.