Alors que le Liege Airport reçoit l’oscar du meilleur aéroport cargo de l’année, des citoyens habitant à proximité de l’aéroport s’inquiètent des retombées environnementales, mais aussi de la qualité des emplois proposés. Cependant, selon une étude de l’Université de Liège, rendue publique ce vendredi, 97% des emplois directs générés par l’aéroport sont des CDI et 65% des temps-pleins. 

Cette étude de l'ULiège, commanditée par l'Agence wallonne à l'exportation et aux investissements étrangers (AWEX), permet d'avoir une vision plus actuelle des retombées de l'aéroport wallon en termes d'emplois (les derniers chiffres datant de 2010) et estime à 8.715 postes de travail ou 7.365 équivalents temps plein en 2018. 

Cette étude distingue les emplois directs (3.420 équivalents temps plein + 250 ETP intérimaires), les emplois indirects, liés par exemple aux sociétés de sous-traitance (2.200 ETP), les emplois périphériques (1.400 ETP), entendez par là l’emploi qui serait induit par la consommation des travailleurs du Liege Airport, et enfin, les emplois catalytiques (95 ETP), liés au tourisme par exemple. 

L'étude de l'ULiège révèle également que 97% des emplois directs générés par l'aéroport sont des CDI et 65% des temps plein. En outre, 80% des travailleurs sont domiciliés en province de Liège. 

Aucune donnée sur le confort de travail 

“Selon notre étude, un emploi sur le site de Liege Airport entraine un autre emploi indirect”, résume Guénaêl Devillet, directeur du SEGEFA, le Service de l’Université de Liège qui a réalisé l’étude. “Et étonnement, la plupart de ces emplois sont des contrats à durée indéterminée et une majorité sont des temps plein, sauf pour ce qui est de l'entreprise Fedex”, ajoute-t-il. Monsieur Devillet précise tout de même que “la question du confort au travail n’est pas notre job”.  

Concernant les 900 nouveaux emplois annoncés, en lien avec l’arrivée du géant de l’e-commerce Alibaba, le directeur du SEGEFA précise que “cette annonce n’a rien à voir avec notre étude. Nous n’avons pas pu vérifier ces chiffres-là. Nous avons seulement compté les emplois qui existent vraiment”. 

Concernant ces chiffres avancés mais non vérifiés, le CEO de l’aéroport liégeois, Luc Partoune, affirme pourtant “n’avoir aucune inquiétude vis-à-vis de l’emploi et des conditions de travail”. 

Avec la montée de l’e-commerce, l’aéroport de Liège compte en tout cas devenir une plaque tournante du fret aérien de marchandises. 

Mallaury Lehnertz (avec Belga)