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Giuseppe Ficarrotta est condamné à 20 ans de prison

Photo d'illustration - Archive
 31 janvier 2020 16:15   Liège


Giuseppe Ficarrotta a été condamné vendredi par la cour d'assises de LIÈGE à 20 ans de prison. Ce Liégeois âgé de 58 ans, marionnettiste engagé au musée de la Vie Wallonne, a été reconnu coupable d'avoir commis l'assassinat de Salvatore Catalano le 22 octobre 2017. La victime, un homme de 65 ans, avait été abattue de quatre coups de feu dans un café du centre de Liège.

Les faits s'étaient déroulés le dimanche 22 octobre 2017 vers 08h45 au café "Le Huit" situé place du Marché à Liège. Un homme encagoulé et ganté, ne se souciant pas de la présence d'autres clients, s'était dirigé vers Salvatore Catalano (65 ans) et l'avait abattu de quatre tirs par arme à feu de calibre 9mm. Giuseppe Ficarrotta (58 ans) a été reconnu coupable d'avoir commis cet assassinat. Il a également été reconnu coupable de port et détention illégale d'armes. L'accusé avait contesté les faits. Il avait affirmé qu'il n'était pas présent sur les lieux des coups de feu et insinuait qu'une autre personne avait subtilisé son arme et sa voiture pour aller commettre les faits.

Lors des débats, des questions relatives à son état mental, notamment sur une supposée schizophrénie, avaient été soulevées. La défense avait même formulé une demande d'internement. Lors du débat sur la peine à infliger à Giuseppe Ficarrotta, l'avocat général Marianne Lejeune avait requis la peine de réclusion criminelle à perpétuité. Elle avait évoqué la personnalité de l'accusé, marquée par des comportements agressifs dans les dernières années de sa vie.

Le ministère public avait aussi pointé la jalousie, la frustration, l'envie et le mécontentement de l'accusé qui se sont transformés en quelque chose d'agressif. "On prend un égo surdimensionné, on enlève la modestie et on en arrive à un paroxysme qui entraîne la violence. Il n'y a plus de barrière et on en arrive à commettre des faits extrêmement graves", avait souligné Mme Lejeune lors de son réquisitoire sur la peine. Les avocats de la défense, Me Sofrini et Me van der Beesen, avaient sollicité une peine moins lourde pour ne pas priver Giuseppe Ficarrotta d'une perspective d'avenir.

Le jury et la cour l'ont finalement condamné à 20 ans de prison. Ils ont retenu en sa faveur des circonstances atténuantes, notamment en raison du traitement médical qu'il avait subi et qui ont eu des conséquences sur sa vie. Mais ils ont également retenu l'extrême gravité des faits et l'absence d'émotion manifestée à l'égard de la victime.

Source : Belga