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La perpétuité pour Kévin Mosen, Christelle Pourbaix condamnée à 15 ans

 23 juin 2017 14:55   Liège


Après les avoir reconnus coupables d'assassinat jeudi soir, après une longue délibération, la cour d'assises de Liège a condamné, vendredi après-midi, Kévin Mosen (27 ans) à la peine de réclusion criminelle à perpétuité pour avoir commis l'assassinat d'Emilie Tyberghein. Elle aussi déclarée coupable de l'assassinat de sa rivale amoureuse, Christelle Pourbaix (37 ans) a été condamnée à une peine de 15 ans de prison.

 

Emilie Tyberghein (27 ans) avait été tuée la nuit du 13 au 14 décembre 2013 dans le hangar désaffecté de l'ancien atelier des wagons de la SNCB situé à Voroux-Goreux. Son corps avait été découvert sur un trottoir de Fexhe-le-Haut-Clocher. Elle avait été étranglée.

Kévin Mosen et Christelle Pourbaix étaient amants à l'époque des faits. Emilie Tyberghein était elle la compagne officielle de Kévin Mosen depuis 18 mois.

Kévin Mosen avait d'abord affirmé qu'il avait aidé Emilie Tyberghein à se suicider. L'autopsie de la victime avait démontré qu'elle était morte à la suite d'un étranglement et qu'elle avait vécu une agonie prolongée. 

Les motivations des peines prononcées

Dans la motivation de leur décision sur les peines, le jury et la cour ont retenu contre Kévin Mosen l'extrême gravité des faits, l'absence de toute circonstance atténuante, la violence inouïe et l'acharnement manifesté lors des deux scènes durant lesquelles il a massacré Emilie Tyberghein. Le jury a également tenu compte du fait qu'il avait trahi la confiance que la victime avait placée en lui, du cynisme dont il a fait preuve en laissant croire à la famille de la victime qu'elle était vivante alors qu'il l'avait assassinée. L'arrêt souligne également la dangerosité de Kévin Mosen, placé sur une échelle très élevée de la psychopathie.

Concernant Christelle Pourbaix, le jury retient des circonstances atténuantes liées à ses efforts d'insertion dans la société. L'arrêt souligne l'extrême gravité des faits qui révèlent son mépris inadmissible pour l'intégrité physique, la lâcheté dont elle a fait preuve en assistant aux faits, encourageant son amant dans l'accomplissement de ceux-ci et le fait qu'elle s'était présentée comme l'amie de la victime alors qu'elle était sa rivale amoureuse.