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Climat social tendu au casino de Chaudfontaine

 16 mars 2017 16:13   Chaudfontaine


Depuis la reprise du casino de Chaudfontaine en février 2015, les syndicats se plaignent du manque de dialogue avec la direction. Une réunion du bureau de conciliation était prévue ce mercredi 15 mars au sujet du salaire minimum du personnel des jeux classiques mais la direction a refusé d'y participer, ont indiqué jeudi Vicky Hendrick, secrétaire permanente CGSLB, et Geoffrey Broux, secrétaire permanent SETCA, déplorant une attitude "désinvolte et irrespectueuse".

 

"Dès l'arrivée du repreneur, le ton avait déjà été donné avec sa décision de licencier 8 travailleurs sans laisser la moindre possibilité de discuter d'un éventuel aménagement du travail", rappellent les représentants syndicaux. Cette réunion a été fixée à la demande des syndicats. "Des propositions sont formulées depuis plusieurs mois à la direction de Chaudfontaine Loisirs sa, afin de garantir un salaire minimum au personnel des jeux classiques comme le prévoit le secteur, mais elles sont systématiquement rejetées et les réunions sont totalement infructueuses", soulignent-ils. Mais le bureau de conciliation s'est retrouvé dans l'impossibilité d'entendre les parties concernées après qu'il eut été signalé à la direction du casino, qui s'est présentée avec son avocat, que la présence de conseils ou d'avocats n'était pas acceptée dans le cadre d'un conflit social. "Dans ces conditions, la direction a refusé de participer à cette réunion", regrettent-ils. "Une fois de plus, la direction a démontré son manque de volonté d'ouvrir le dialogue. Elle n'hésite pas à abuser de son autorité patronale et à exercer tous les moyens de pression possibles (menaces, intimidations) sur le personnel pour remettre en cause les acquis tant collectifs qu'individuels et imposer ainsi ses propres conditions de travail. Sans concertation des représentants syndicaux, elle change les horaires d'ouverture et fermeture du casino, elle réduit le régime hebdomadaire de travail de certains travailleurs (de 5 à 3 jours), etc.", constate-t-on du côté de la CGSLB et du Setca, où l'on n'exclut pas des actions dans les prochains jours. Contactée, la direction n'a pas donné suite à notre appel.