"Onze fermes disparaissent chaque semaine en Wallonie ! Notre région a perdu la moitié de ses agriculteurs et de ses fermes en 25 ans..."

C'est Olivier Collignon, de la Fédération de Jeunes Agriculteurs, qui nous explique l'ampleur de ce phénomène.

Les petites exploitations disparaissent progressivement pour être absorbées par des «giga-fermes ».

Pour lutter contre cette tendance, et pour maintenir des fermes à taille humaine, cette semaine, le "Réseau wallon de Développement Rural" lance un appel à tous les agriculteurs en fin de carrière. L’objectif est de favoriser la reprise de l’exploitation par des jeunes agriculteurs.

La plupart du temps, soit plus de 90 % des cas, la transmission se fait au sein de la famille. Cela a été le cas pour Bernard Fastrée, éleveur - cultivateur  à Villers-l’Évêque. Ill est depuis peu à  la tête de l’exploitation agricole familiale, mais pour rendre l'opération possible, il a fallu s'y prendre par étape. Reprendre les bâtiments, les terrains, les machines les bêtes, tout cela représente effectivement des coûts très importants. Et il vaut mieux étaler dans le temps les différentes étapes nécessaires.

La moyenne d’âge des agriculteurs wallons est de 58 ans. Et si personne dans la famille n’est intéressé par une reprise des activités, la voie de la facilité serait sans doute de céder l’exploitation au plus offrant, souvent de grandes exploitations intéressées par le foncier, résume Olivier Collignon.

Pour lutter contre cette tendance, le Réseau wallon de développement rural veut mettre en présence des fermiers en fin de carrière, et des jeunes agriculteurs et agricultrices prêts à reprendre une exploitation, pour les accompagner dans ce processus. Voilà sans doute une piste pour valoriser le travail de toute une vie, favoriser le maintien de fermes à taille humaine, implantées dans le tissu local, plus proches de leur clientèle, actives en circuit court, ce qui est le plus souvent perçu comme un gage de qualité…