Lors d’une réunion lundi soir, les autorités esneutoises ont informé les sinistrés de deux campings résidentiels de la commune (Domaine du Pont et l'Aval de l'Ourthe) qu’ils ne pourraient définitivement plus retourner y habiter. Au Domaine du Pont à Méry, les habitations sont pour la plupart détruites. Certaines familles qui ont pu sauver une caravane ont provisoirement reçu l’autorisation de s’installer (15 jours) dans une rue de l’entité. 

La crue fulgurante de la mi-juillet a totalement dévasté le Domaine du Pont à Méry, situé en bordure de l’Ourthe. Au milieu des débris, une famille qui vivait depuis 4 ans dans le camping esneutois profite des dernières heures d’autorisation pour récupérer quelques biens. Après, la commune d’Esneux a invité ces personnes à installer provisoirement leur logement mobile rue du canal, juste en face de leur ancien lieu de vie... Une alternative renouvelable de quinzaine en quinzaine.

Ce qui est sûr à court, comme à long terme : ils ne pourront plus vivre sur le site. En raison de la pollution aux hydrocarbures, aux risques sanitaires et à la vulnérabilité du domaine face aux inondations, la bourgmestre d’Esneux Laura Iker n’entend pas y réinstaller du logement. On se dirige vers une procédure d’expropriation… Contacté par téléphone, les autorités communales nous ont assuré que la volonté serait, en cas d’expropriation, d’indemniser "au plus juste" les 69 propriétaires concernés par le sort du Domaine du Pont.

ADK Syndic, la société gestionnaire du Domaine du Pont, compte bien défendre les intérêts des propriétaires encore fort fragilisés par la catastrophe encourue.

D’autres réunions seront nécessaire pour régler la situation de ces sinistrés, dont la plupart sont encore réfugiés rue des bois, sur les hauteurs de Méry.

Au CPAS, on nous rappelle que deux centres d’accueil à Saint-Michel et à Tilff restent à la disposition de tous les citoyens afin de les accompagner dans leur démarche de relogement. Pour contacter le CPAS d'Esneux : 04/273.78.00 ou par mail à cpas@cpasesneux.be.

Stéphane Savaris