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Charline Van Snick : "Ma 7ème place à Tokyo ? Un grand mélange d'émotions"

 31 juillet 2021 21:30   Blegny


Vendredi soir, la Brasserie "Aux 3 Châteaux" à Saive était remplie pour accueillir Charline Van Snick, de retour en Belgique depuis mardi. La judokate sylvatienne de 30 ans a terminé à une belle mais frustrante 7ème place aux Jeux Olympiques de Tokyo. Nous sommes revenus avec elle sur son expérience au Japon. 

Charline, je suppose qu'un tel accueil pour ton retour de Tokyo, ça doit faire plaisir ? 

Charline : "Oui, ça me fait très plaisir de voir autant de monde qui s'est déplacé, surtout que ça s'est organisé un peu en dernière minute. On sait qu'il y en a beaucoup qui sont en vacances donc ça fait chaud au cœur de pouvoir faire un petit évènement comme ça."

 

On est quelques jours après la fin de ta compétition. A froid, quel est le regard que tu portes sur ton tournoi ? 

"C'est toujours un mélange d'émotions, de fierté et de tristesse. Je suis fière du parcours, du palmarès, d'avoir tout donné mais très triste d'avoir été si proche de ce rêve olympique à nouveau. Et ça, c'est encore difficile."

 

Quelles étaient tes sensations ? 

"J'étais très concentrée, j'étais bien et prête. Tout était prêt, mon corps et mon esprit. J'étais confiante mais pas trop. Je pense que j'ai fait de super combats, j'étais incisive, combattante. C'était super quoi ! J'ai vécu une belle journée en vrai. J'ai pu bien m'exprimer, j'ai combattu en donnant tout ce que j'avais. Je n'ai pas de regrets." 

 

Après tes deux premiers combats qui sont très bien menés, comment est-ce tu te sentais pour la suite ? 

"Je me sentais bien, oui. Je n'étais pas en surconfiance. J'étais concentrée jusqu'au bout. Après, le judo n'est pas une science exacte. Tout peut basculer en un instant. C'est difficile à vivre car il y a beaucoup de sacrifices, énormément d'investissements, d'heures d'entraînement. Tout se joue à si peu de choses, c'est ça qui est dur. Aujourd'hui, je sais que j'ai des choses à améliorer, j'ai encore une marge de progression devant moi. Et ça, c'est beau ! Mais je ne vais pas refaire le match."

 

La suite pour toi au niveau sportif ? Tu dois te reposer mais les entraînements vont vite recommencer, les compétitions aussi ... Quelles seront tes prochaines échéances ? 

"Je n'ai pas encore de réponse. Il faut que je prenne du temps pour moi et je n'ai pas envie tout de suite. Ce sont des années et des années d'entraînement, de sacrifices, d'abnégation et là, j'ai vraiment besoin de me concentrer sur moi, de prendre du temps pour profiter des gens qui m'entourent et que j'aime." 

 

C'est pareil pour les JO 2024 ? 

"Là, je serai de retour et en forme, il n'y a pas de soucis ! Mon rêve, c'est toujours le même : aller le plus haut et le plus loin possible. C'est ça qui me motive au quotidien."

 

Cette échéance-là, elle est particulière du fait que c'est en France et à Paris puisqu'on sait que tu as des atomes crochus avec ce pays-là ? 

"Oui, j'habite à Paris. Donc, c'est sûr que c'est plaisant de combattre chez soi, de savoir qu'il y a plus de monde qui votn pouvoir me soutenir parce que c'est plus près."

 

Est-ce que ce seront tes dernières Olympiades ? 

"On verra ! Je commencerai à être bien âgée pour le judo. Puis, j'ai commencé le sport de haut niveau tôt. On verra, chaque chose en son temps et quand j'y serai, je me poserai la question." 



Joachim Gilles & Luca Prencipe