Blocus étudiant : succès des salles d'étude de l'ULiège

Dakar 2024 : les Liégeois brillent sur les étapes, mais la victoire finale reste hors de portée

Blocus étudiant : succès des salles d'étude de l'ULiège

06 avril 2021 17:12 Liège

Distance et silence pour les étudiants en plein blocus de Pâques, installés dans ce réfectoire de l’université de Liège aménagé en salle d’étude depuis la mi-mars. Cela ne signifie pas un retour à l’enseignement normal pour autant, car le supérieur est en code rouge depuis une semaine maintenant.

Distanciel ou présentiel ? C'est la question qui taraude les étudiants du niveau supérieur. L'Université de Liège a prévu des salles d’étude pour les étudiants qui en auraient besoin. Une semaine après l'activation du code rouge dans l’enseignement, le 29 mars dernier, les étudiants présents semblent apprécier ces espaces de tranquillité. Les cours en amphithéâtre pourraient reprendre à la fin de ces vacances, mais rien n’est joué en ce début de blocus de Pâques.

“L’université a bien vu que les étudiants avaient quand même envie de sortir de chez eux et de ne pas étudier juste dans leur chambre. Cela permet quand même quelques contacts sociaux. Et puis, cela motive”, explique Léa Nélis, étudiante en master 1 de droit à l’ULiège.

“On a déjà eu cette bloque en décembre où c’était plus ou moins la même chose, où les cours n’étaient plus en présentiel non plus. Du coup, on s’habitue comme on peut à la situation”, rappelle la jeune fille.

Une majorité d'examens en présentiel

Les 80 étudiants présents dans la salle se préparent pour leur session d’examens de mai-juin. Nombre d’entre eux ont déjà reçu leurs horaires et, contrairement à leurs cours passés en majorité à distance tout au long de l’année, leurs examens devraient se dérouler en présentiel.

Les contestations sont légion, mais beaucoup se réjouissent aussi d’éviter des problèmes de connexion ou les risques de distraction.

“Je préfère bien sûr des cours en présentiel et des examens en présentiel”, annonce Eve Fontasa, étudiante en première année du bachelier de médecine. “Maintenant, comme on ne peut pas, je pense que l’Université essaye de faire du mieux qu’elle peut”, ajoute-t-elle.

“Parfois, le fait d’être en présentiel, ça permet de moins stresser parce qu’on n’est pas face à l’ordinateur, ni face à des suspicions de triche. Donc on a le temps de passer l’examen, et surtout de le terminer", éclaire cette étudiante de l’ULiège.

Bibliothèques : horaires et places limités

De leur vie étudiante, ces jeunes ne connaissent plus que l’étude. Et pour accéder aux bibliothèques, ces étudiants doivent réserver. Les places restent limitées et donc enviées en cette période. La demande d’espaces pour étudier semble actuellement dépasser l’offre de l’université.

“Avant, on avait la chance d’avoir des bibliothèques ouvertes de 8h30 à 19h voire de 8h30 à 21 pour celle du CHU. Ce n’est plus le cas à cause du Covid”, explique Nicolas Della-Ricca, étudiant en master 1 droit.

Et d’ajouter : “On n’a pas vraiment compris pourquoi. Peut-être que c'est à cause de soucis budgétaires, on n’en sait rien en fait. Il y a eu vraiment cette coupure au niveau des horaires, à 17h. À cause du Covid, c’est fermé, sans beaucoup plus d’explications.”

“Je sais qu’il y a beaucoup de réclamations de la part des étudiants qui aimeraient bien retrouver les bibliothèques ouvertes, ne serait-ce que pour les recherches”, conclut ce jeune étudiant.

Si la situation sanitaire le permet, l’enseignement supérieur devrait repasser en code orange à la fin de ces vacances. Les étudiants ne s’attendent toutefois pas à pouvoir reprendre plus d’une fois semaine les cours en amphithéâtre. D’ici là, ils se préparent pour cette seconde session d’examen sous haute tension.