Vinyl Story c’est une collection d’albums BD accompagnés de 33 tours, proposés par Diggers Factory, et qui relatent chacun la vie d’un artiste. Parmi les récentes sorties « Eddy Mitchell » signé par le duo liégeois composé du dessinateur Georges Van Linthout et de sa fille la scénariste O’Carol.

Tous deux ont une affection particulière pour Eddy Mitchell qui représente à leurs yeux le rêve américain d’après-guerre. Au début des années 50, encore enfant, Claude Moine passe son temps au cinéma en compagnie de son père. Tous deux sont fascinés par les westerns. Adolescent, Claude se passionne aussi pour la musique et se produira sur scène dès l’âge de 15 ans dans des groupes d’orchestre.

Entré chez Barclay avec son propre groupe « Les chaussettes noires » il y croisera les légendes de l’époque : Duke Ellington, Louis Amstrong, et se lancera avec passion dans le métier. Il va aussi faire la connaissance de Gene Vincent avec qui il travaillera plus tard.

Pour réaliser cette biographie O’Carol a eu recours à de nombreuses sources d’information. Elle relate bon nombre d’anecdotes sur un ton léger et amusant. Pour les transcrire en images,  Georges Van Linthout, contrairement à ses habitudes, utilise la couleur. Il donne à travers son dessin beaucoup d’énergie et de fluidité à ses personnages. Les cases se font pellicules de film ou paysages grandeur nature notamment pour évoquer la traversée du désert des années 70.

On accompagne ainsi Claude Moine, alias Eddy Mitchell, sur quelques décennies.

L’album BD se complète d’une biographie de l’artiste signée par Julien Olivier et, surtout, est accompagné d’un 33 tours de 16 titres issus de la période des Chaussettes Noires comme « Be bop a Lula », « Daniela », « Dactylo rock » ou encore « Tu parles trop ».  Il est vendu au prix de 24,99 euros et on peut se le procurer chez BD Liège ou via la librairie en ligne le-chaînon-manquant.be

Diggers Factory a édité 18 vinyl stories dont une consacrée à Bob Dylan, ou encore Ella Fitzgerald, Nina Simone, Gainsbourg, Edith Piaf, Miles Davis, Eddy Cochran ou encore Elvis Presley. 

F. Bonivert