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Liège chefs d'œuvre - Fusil à culasse Mauser

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 18 mai 2021 12:25  


En 1867, Wilhelm et Paul Mauser conçoivent un premier fusil se chargeant par une culasse rotative pour la manufacture d’armes royale d’Oberndorf en Basse-Saxe.

Le mécanisme à verrou caractérise la culasse mobile sur le canon de cette arme, dont l’ouverture et la fermeture sont actionnées manuellement par une poignée en acier.

Cette poignée est résistante aux pressions élevées dues à l’utilisation des cartouches modernes. Après le tir, la rotation de la poignée de 60 à 90°, permet d’ouvrir la culasse d’avant en arrière pour en éjecter l’étui vide, armer le percuteur et libérer une nouvelle cartouche du magasin situé sous la culasse.

En octobre 1888, un ensemble de fabricants d’armes liégeois créent la société anonyme « Les fabricants d’armes réunis », afin de remporter un marché consistant à équiper l’armée belge de 150.000 fusils à répétition de type Mauser. La société entame ses activités en 1889 sous le nom Fabrique Nationale d’Armes de Guerre et une usine est construite à Herstal.

Suite à leur réussite commerciale, l’usine des frères Mauser est cédée au groupe industriel Loewe, un des plus grand consortiums armuriers du monde qui, absorbera même provisoirement la FN Herstal de 1896 à 1918.

Durant la Première Guerre mondiale, l’occupant allemand avait décrété la fermeture des fabriques d’armes. Ainsi, sur le front de l’Yser, les troupes militaires belges sont alors équipées Mauser Turcs, pris par l’armée britannique sur le Front d’Orient. Ces armes avaient été commandées par le gouvernement ottoman à la firme allemande Mauser d’Oberndorf.

L’arme du Grand Curtius, modèle 1889, présente les marquages habituels de la manufacture apposés par Mauser, mais traduit dans la langue du pays. Le croissant turc figure sur de nombreux éléments tels que le boitier de culasse, le canon, la hausse, ou encore le levier d’armement.

Ironie si l’on peut dire de ce conflit, véritablement mondial dans tous les sens du terme, ces fusils Mauser, finirent par tirer sur les ressortissants de leur pays d’origine après être passé entre des mains turques, britanniques, pis belges.

Après la Grande Guerre, la FN est rachetée par un groupe de banques belges, dont la Société Générale de Belgique, qui en devient ainsi le principal actionnaire.