À Liège, marcher peut s'avérer plus compliqué que prévu. Les nombreux chantiers en cours ne permettent pas de se déplacer sans rencontrer plusieurs obstacles. Ces chantiers, une fois terminés, permettront pourtant aux piétons d'avoir plus de place.

Les piétons ont la vie dure en ce moment à Liège. Travaux, voitures mal garées, trottoirs trop petits, les obstacles sont nombreux. La ville de Liège cherche pourtant en ce moment à améliorer la continuité de leur déplacement. "40% des déplacements se font à pied à Liège. C'est pour cette raison que nous sommes en train de repenser notre mobilité. Il faut que ce mode de transport redevienne simple et efficace pour tous et toutes", affirme l'échevin liégeois de la Mobilité, Gilles Forêt.

La fin du tout à la voiture

Pour savoir comment leur faciliter la vie, la Ville a organisé ce mardi les assises des piétons. Service public, associations, comités de quartier... Tous ont été conviés à ces assises pour aider à pointer les problèmes prioritaires auxquels les piétons sont confrontés à Liège. "C'est vrai que depuis des dizaines d'années, c'est le tout à la voiture qui est privilégié à Liège. Ici, on ressent que des pistes se dégagent et que la volonté est d'améliorer les méthodes de transport actifs comme la marche et le vélo. On s'est senti écouté. Je pense que c'est une bonne chose d'être consulté pour poser des bases solides pour l'avenir de Liège", analyse Florian Vanhamme, un architecte chargé de mission mobilité et environnement pour l'ASBL "Tous à pied".

"À terme c'est tout le centre historique, de la Place Saint-Lambert à la Place des Déportés, qui deviendra un piétonnier"

Pour favoriser les déplacements à pied, à vélo ou à trottinette, la ville continue à construire des passerelles, des parkings de délestages, mais aussi à élargir les trottoirs tout en développant plus de piétonniers. "Pendant 50 ans, nous avons construit pour la voiture. Maintenant, je pense qu'il est primordial que nous rendions aux piétons leur espace. À terme c'est tout le centre historique, de la Place Saint-Lambert à la Place des Déportés, qui deviendra un piétonnier. Les chantiers en cours nous permettent réellement de repenser la mobilité à Liège. C'est vrai que pour l'instant les citoyens ont du mal à voir les plus-values, mais au fil du temps, la mobilité à Liège sera de plus en plus agréable", analyse l'échevin liégeois des Travaux, Roland Léonard.

À l'issue de cette rencontre, Liège est devenue la première ville wallonne à signer la charte internationale de la marche. Une manière pour les échevins de réaffirmer leur volonté de remettre les piétons à l'avant de la scène citadine.

(P.J.)