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Face au manque de matériel, un hôpital psychiatrique s'adapte

 31 mars 2020 17:09   Liège


Dans la lutte constante contre le coronavirus et sa propagation, le matériel de protection est primordial pour les hôpitaux. Avec l’obligation de garder leurs patients en confinement, ceux dédiés à la neuro-psychiatrie, soit plus de 12.000 lits en Belgique, rencontrent aussi des besoins importants, particulièrement en termes de masques. A Liège, face à l’incertitude d’une action fédérale, la clinique Notre-Dame des Anges a rapidement pris les devants pour protéger patients et personnel. 

Dès l’entrée de l’Institut Notre-Dame des Anges à Glain, un vigile prend toutes les précautions en matière d’hygiène pour éviter la propagation du Covid-19. A l’intérieur, le port du masque est devenu une nécessité mais encore fallait-il en avoir... La livraison du gouvernement fédéral n’est arrivée que ce lundi. Pour pallier à la problématique, la direction avait pris les devants en faisant appel à son réseau privé ainsi qu'à la solidarité entre hôpitaux liégeois. Le personnel s'est aussi mobilisé pour fabriquer des masques en coton. En quinze jours, 400 masques ont ainsi pu être confectionnés. Cet accessoire primordial dans l’arsenal de protection apporte indéniablement plus de sérénité pour faire face à la situation.

L’entraide au sein du personnel soignant permet aussi d’assurer le bon fonctionnement de l’hôpital psychiatrique en cette période où 110 patients sont confinés. Vu la suspension de l'hôpital de jour, les collaborateurs sont réaffectés au sein d'autres services et apportent du soutien aux équipes les plus sollicitées.

En présence de patients privés de visites et tenus d’appliquer les mesures d’hygiène, le centre hospitalier prônent la vigilance mais trouve aussi des adaptations pour le bien-être des malades. Ainsi, les activités de groupes ont été maintenues et adaptées : groupes restreints, encadrement renforcé, ...

Absence de tests de dépistage

Même si, sur place, aucun cas avéré de coronavirus n’a été identifié pour le moment, le sentiment d’inquiétude persiste et là encore un défaut de matériel n’arrange rien à la situation. Cette fois, ce sont les tests de dépistage qui font défaut. C’est maintenant aux autorités politique de pallier au problème et de démontrer qu’elles n’oublient pas, une fois de plus, le secteur de la santé mentale.