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Le secteur Horeca va trinquer

 13 mars 2020 17:08  


 Les prochaines semaines risquent d’être très compliquée pour le secteur des restaurants et des bars. Les patrons du secteur HORECA ont appris dans la nuit dernière la décision du gouvernement fédéral que leurs établissements devaient fermer la nuit suivante, pour une période de trois semaines. 

 

A la Taverne danoise, à Liège, le patron estime la situation " catastrophique". "Il n’aura plus de recettes, à partir de samedi, alors que les charges continueront à courir", explique le patron, Gilles HOYOUX : "ici, le loyer est de 14.000 euros par mois, ajoutez à cela ,l'électricité, l'eau, le gaz, les charges sociales, la perte de marchandises... Cette fermeture va nous couter plusieurs dizaines de milliers d'euros". 

Pour le personnel, il n’y a donc plus de travail à partir de ce samedi. Maxime TRICNONT est serveur dans l'établissement. Pour lui, les loyers, les crédits et les factures ne vont pas s’arrêter. IL envisage de trouver des petits boulots, pour faire face, en attendant la réouverture de la taverne.

 

Dans les restaurants, l’annonce a aussi surpris tout le monde. Les délais très courts avant la fermeture obligatoire pour une période de trois semaines ne permettent pas de servir toute la marchandise prévue pour ces prochains jours. "Nous sommes dans une situation difficile", explique Christophe GOFFIN, restaurateur chez « Coté goût » à Liège.  " Il aurait fallu nous laisser quelques jours de plus", regrette t il. "D'autant que les rassemblements sont autorisés dans les magasins, qu'est ce que ça aurait changé  d'autoriser les restaurants à rester ouverts le week-end?" s'interroge t il.

 Face à cette fermeture forcée, certains cherchent à poursuivre leurs activités, sous une autre forme. C’est le cas de ce restaurateur de Huy. Puisque son restaurant sera fermé, Grégory Baruthio ira cuisiner à domicile, avec son équipe

Autre solution envisagée par de nombreux restaurateurs, comme ici, aux Délices d’Hodeige, à Remicourt : essayer de mettre en place un système de plats à emporter

Mais cela va demander une mise en place : "il va falloir trouver des clients, et se procurer le matériel, mais ça évitera de rester les bras croisés", lance Laeticia BERGIN, restauratrice.

 A noter encore que Les friteries font partie des commerces qui pourront rester ouverts, pour autant que la nourriture soit immédiatement emportée. Les espaces où l'on peut rester pour manger devront fermer