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Les bourgmestres de Huy-Waremme : Intradel doit financer la sécurité des recyparcs

Photo d'illustration
 20 avril 2020 15:52   Arrondissement de Huy


Les bourgmestres de Huy-Waremme refusent d'affecter des policiers dans les recyparcs, a annoncé dimanche la Conférence des élus de Meuse-Condroz-Hesbaye, la structure supracommunale qui fédère les 31 communes de ce territoire. La société gestionnaire des déchets avait annoncé la réouverture prochaine des parcs, moyennant une présence policière.

Dans un courrier adressé à Intradel, l'association intercommunale qui assure la gestion des déchets dans 72 communes de la province de Liège, les bourgmestres de Huy-Waremme estiment que "les conditions imposées pour la réouverture des recyparcs vont au-delà des exigences posées par la directive ministérielle, surtout quant à la présence permanente de forces policières pour la sécurité à l'extérieur et à l'intérieur de la zone de tri des déchets".

Trente entités sur les 31 que compte l'arrondissement de Huy-Waremme sont concernées, seule Héron étant affiliée, en cette matière, au Bureau économique de la province de Namur (BEP).

Les bourgmestres expliquent se réjouir de la réouverture progressive et maîtrisée des recyparcs, soulignant que la situation devenait compliquée dans certaines zones du territoire, au vu notamment des difficultés du stockage en espace urbain ou encore de la prolifération de dépôts clandestins au bout de cinq semaines de confinement.

"Tant pour les agents de l'Intercommunale que pour les citoyens, les conditions d'accès aux parcs et d'utilisation de ceux-ci doivent être précises, rigoureuses et scrupuleusement respectées. Mais la réouverture des recyparcs ne peut se faire sur le dos des communes et des zones de police", exposent-ils, tout en précisant être prêts  à apporter leur aide, sous des formes diverses (appui logistique avec prêt de matériel de sécurité, communication rapide et limpide à la population -près de 200.000 habitants pour l’arrondissement, ).

Estimant que prévoir des agents en faction dans les recyparcs est excessif et trop contraignant pour des zones de police fortement sollicitées depuis le début de la crise et qui, surtout, doivent assumer des missions bien plus larges, les élus locaux, même s'ils peuvent envisager des passages ponctuels des forces de l'ordre dans les recyparcs, demandent instamment à l'intercommunale Intradel de revoir sa position sur les conditions d'ouverture des recyparcs. Ils souhaitent que la surveillance des recyparcs soit effectuée par une société de gardiennage privée, et non par la police locale, et que ces frais d’encadrement et sécurité soient pris en charge par l’intercommunale elle-même.

Dans la vidéo, l'interview de Christophe Collignon, président de la Conférence des Elus de Meuse-Hesbaye-Condroz

Alain W