La progression de l'épidémie et le nombre croissant des malades de la Covid-19 a pour conséquence une augmentation des transports par ambulance. Cette augmentation des prises en charge des patients Covid positifs ou suspectés d'être contaminés impacte le travail quotidien des ambulanciers.

En quelques semaines, les ambulances de L’Intercommunale d’Incendies de Liège et Environs (I.I.L.E.) ont connu une augmentation de 20 à 30% des transports à effectuer avec une majorité d’entre eux liés à la Covid. Une activité en hausse qui a des répercussions sur la charge de travail. Pour chaque transport Covid, matériel et véhicule doivent être désinfectés.

"Le nettoyage du matériel et de l'ambulance prend une demi-heure et la désinfection nous occupe aussi une demi-heure" explique Olivier Giust, capitaine du service opérationnel de l'I.I.L.E. "Pendant ce temps-là, l'ambulance est indisponible. Il faut en plus compter les temps de transports et de déplacements jusqu'au lieu de prise en charge et depuis l'hôpital jusqu'à la caserne."

L’ambulance reste indisponible en moyenne 1h30 pour chaque patient Covid transporté. Pour réduire ce temps d’indisponibilité et pouvoir assurer le reste des missions d’urgence, des ambulances de réserve sont utilisées avec un système de rotation.

"Les ambulanciers, lorsqu'ils reviennent ont la possibilité de directement récupérer une autre ambulance propre et désinfectée" explique Olivier Giust, capitaine du service opérationnel de l'I.I.L.E. "Ils peuvent alors être directement disponibles. Ensuite, c'est au personnel opérationnel à désinfecter et nettoyer l'ambulance qui est rentrée. Mais ça ne pose plus de problèmes puisque l'ambulance de réserve a été activée."

Il y a donc plus d’ambulances disponibles, mais il n’est pas possible d’augmenter le nombre de courses réalisées par les ambulanciers casernés à Liège. Leur nombre n’est lui pas élargi. Une partie d’entre eux est aussi en congé maladie ou en quarantaine due au virus.

"Il est compliqué de pouvoir augmenter notre nombre d'ambulance" déclare Olivier Giust, capitaine du service opérationnel de l'I.I.L.E. "Nous avons un certain nombre de pompiers à la garde. Nous sommes des pompiers professionnels et mettre une ambulance disponible en plus, cela veut dire des pompiers en moins ailleurs. Et donc des véhicules d'opération qui ne pourraient pas être prêt à partir en intervention."

Pour l’instant la situation reste gérable pour les hommes de l’Intercommunale d’Incendie de Liège et Environs. Le casse-tête se situe plutôt au niveau du dispatching du 112 qui doit trouver des solutions lorsque les ambulances ne sont pas disponibles. Ce qui peut, dans certains cas, augmenter le temps d’interventions.