Les pommes sont précoces cette année. Chez les particuliers les récoltes ont déjà débuté avec une quinzaine de jours d’avance. La météo particulièrement chaude de cet été est responsable de cette maturité hâtive. Les particuliers récoltent déjà mais les vergers professionnels attendent que les fruits répondent au standard de la grande distribution. pour eux, la récolte s'annonce moins volumineuse que l'année dernière. 

Au pressoir de la société  Jusdici, l’activité de presse pour les particuliers a repris depuis deux semaines. Jusdici presse notamment les pommes issues des vergers de particuliers qui y amène leurs récoltes en petite et moyenne quantité pour les transformer en jus. Cette année 2020 est marquée par une certaine précocité dans les récoltes des particuliers. 

"L'activité pour les particuliers a repris il y a quinze jours" explique Cédric Lippold, responsable de production chez Jusdici scrl. "Nous avons déjà eu une quinzaine de particuliers qui sont venus pour presser leurs propres pommes. Par rapport à l'année dernière, on est quinze jours en avance."

En quinze jours, une tonne de pommes a déjà été été pressée dans ces ateliers. Les pommes sont cette année hâtives chez les particuliers, mais ce constat est également fait chez les professionnels. Dans les vergers aussi les pommes rougissent plus vite qu'en temps normal. 

"C'est très clairement dû à la météo" déclare Jean-Philippe de Villenfagne, gérant des plantations Saint-Donat. "On a connu très peu de précipitation depuis la mi-mars, et en plus des températures anormalement élevées. La maturité a donc été accélérée. c'est vraiment la température qui définit la maturité du fruit"

La météo aura une grande influence sur la récolte de cette année. Plusieurs facteurs impliquent que la récolte ne sera pas si abondante qu'on pourrait le penser, malgré le beau temps et la maturité précoces des fruits.

"On ne peut pas dire que ce sera une bonne année" explique Jean-Philippe de Villenfagne, gérant des plantations Saint-Donat. "La météo ne nous a pas toujours aidés. Au printemps, nous avons eu des gelées tardives lors de la floraison, ce qui engendre des pertes. Ensuite il a fait très sec, et très chaud. Enfin, nous venons de connaître des épisodes de grêles. Tous ces facteurs ont tendance à faire chuter la production. Un certain nombre de fruits sont gâchés par des coups de soleil ou des dégâts dus à la grêle. Par contre, pour le consommateur, la météo a permis d'avoir des fruits très sucrés, et très bon. Ça vaudra la peine de les manger."

Les professionnels ne récoltent pas encore, contrairement aux particuliers. Les producteurs attendent le moment idéal afin que leurs pommes répondent le plus possible aux calibres de la grande distribution. 

Avec cette météo variable comment savoir quel est le bon moment pour récolter ses pommes ?

"Lorsqu'elle commence à tomber, c'est qu'on peut les récolter" déclare Cédric Lippold, responsable de production chez Jusdici scrl. Mais il existe aussi un autre moyen pour Philippe de Villenfagne, gérant des plantations Saint-Donat : "L'idéal c'est d'en croquer une afin de voir si elle est bien acide. Si jamais elle est dure comme un caillou, c'est qu'elle n'est pas encore mûre. On peut aussi attendre qu'elles tombent."

Les pommes tombées se conserveront cependant moins bien et seront plutôt pressées que consommées telles quelles. Les autres, celles qui sont cueillies se conservent en cave et pourront être consommées comme pommes de tables.