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Le parcours du combattant de Localisy

 25 fevrier 2020 13:05  


 Depuis sa création, en 2015, la vie n’a pas été un long fleuve tranquille pour Localisy. Certes, le fait de provenir d’un milieu d’entrepreneurs a été un précieux atout pour Guillaume Petta et sa sœur qui l’épaule dans l’activité. Un précieux atout qui ne l’a cependant pas dispensé de faire face à des coups durs ou à des portes qui se ferment. Bien entendu, comme tous les entrepreneurs, il a fallu faire face à la solitude (à ceux avec Pauline, la sœur fidèle), au doute, à l’apprentissage, aux difficultés administratives, à la complexité de la gestion… Bref à toute la série de contrainte qui se dressent devant un entrepreneur wallon. Mais les problèmes ne se dressent pas que dans les premiers mois. Il ne faut pas croire que si la première année est passée l’entreprise est viable. 27% des entreprise belges ont fait faillite dans les 4 premières années de leur existence. Parmi elle, 97% étaient des microentreprises, c’est-à-dire qu’elles employaient moins de 10 travailleurs. Localisy a fait face à de très nombreux obstacles ou freins depuis sa création. L’on peut citer la frilosité des entrepreneurs (beaucoup d’investisseurs, que ce soit des banques ou des fonds spéciaux publics ou privés, rechignent à soutenir le projet d’un jeune homme de 19 ans), le coût des salaires (engager demeure, malgré certaines mesure prises, un risque important pour une petite entreprise en Belgique), la gestion des personnes (pas facile, à 19 ans, de commander des collaborateurs qui sont deux fois plus âgés, pourraient être les parents…), la stigmatisation du jeune indépendant (en Belgique, un jeune entrepreneur est souvent montré du doigt car il n’a pas l’expérience utile pour gérer une boite) ou le contexte économique  qui n’est pas des plus favorables depuis la crise de 2008…

Quatre pistes pour rendre l’aventure entrepreneuriale moins compliquée et susciter davantage de vocations selon Guillaume Petta

ÂŒ Alléger les démarches administratives pour la création d’une entreprise è lancer son entreprise devrait être aussi simple que d’acheter des chaussures en ligne ! En Belgique, avant même de lancer son activité, il y a de nombreuses démarches à remplir :c’est compliqué, c’est long et c’est lent ! En plus cela à un coût réel et cela peut devenir rédhibitoire pour beaucoup de candidats entrepreneurs.

 Baisser voire supprimer les charges patronales pour les microentreprises è mes microentreprises, les TPE ou les auto-entrepreneurs ont souvent des moyens limités. Le développement est freiné par ces limites. Pour elles, engager est quasiment impossible au-delà du premier collaborateur exonéré par le tax-shift. Pourquoi ne pas étendre cette exonération sur les 5 voire les 9 premiers engagements..

ÂŽ Revoir les conditions de préavis pour les TPE è quand elle se lance, la TPE fait des paris en engageant et elle n’a que peu, voire pas, le droit à l’erreur. Il faudrait totalement revoir le système des préavis et de leur coût pour les TPE. Attention, il ne s’agit pas de priver la personne licenciée de tous ses droits, absolument pas ! Il faut mettre en place des leviers qui allègeront la pression financière liée aux licenciements pour les entreprises de moins de 10 travailleurs.

 Simplifier l’accès au financement des TPE è Beaucoup de Belges conservent de l’argent sur des comptes d'épargne, ça ne leur rapporte pas grand-chose, voire rien du tout. Il faudrait mettre en place des incitants plus attractifs pour que les épargnants investissent davantage dans des startups. Bien entendu, il y a déjà des déductibilités fiscales qui existent mais ce n'est pas assez. Il devrait exister des moyens de simplification pour permettre d’investir dans des start-ups ou des microentreprise ,comme, par exemples, la simplification des formalités pour les investisseurs potentiels plutôt que des conventions et des actes notariés qui n’engendrent que frais et pertes de temps, un écosystème wallon ou belge avec une plateforme qui apporte de la visibilité sur les possibilité et qui permettent d’investir directement en ligne.

A propos de Localisy

Lorsqu’il a 16 ans, Guillaume Petta imagine déjà la création d’une plateforme digitale trouver des commerçants uniquement locaux. L’envie d’entreprendre était là, l’idée originale aussi ! Localisy a donc vu le jour en 2015. Localisy est donc, à l’origine, une plateforme digitale disponible sous forme d’une application mobile et d’un site internet. Il s’agit d’un moteur de recherche sur un concept similaire à celui Google, à la différence fondamentale qu’il met en avant les commerçants et artisans locaux sur base du principe de la géolocalisation. Concrètement, si l’utilisateur saisit la recherche ‘’paire de chaussures noires’’ dans Localisy, il ne recevra pas des propositions qui l’emmène vers des sites de vente en ligne internationaux que tout le monde connait mais bien vers le commerçant qui se trouve à 200 mètres d'où il se trouve ainsi que vers des autres dans un rayon kilométrique proche. Le concept fonctionne évidemment avec tous types de commerces et entreprises locaux, restaurants, entreprises de services, entreprises du bâtiments, salons de coiffure, espaces bien-être, etc.

L’objectif de l’entreprise c'est de mettre en avant les acteurs locaux qui sont commerçants, restaurateurs et entrepreneurs à travers la plateforme Localisy.com qui leur permet d'avoir toute une série de fonctionnalités et d'outils directement intégrés sur la plateforme