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Rail: les petites lignes menacées faute de financement

 21 novembre 2022 15:06   Province de Liège


La CGSP Cheminots de Liège-Verviers-Huy-Welkenraedt tire la sonnette d’alarme et réclame plus de moyens financiers. Selon le syndicat, plusieurs petites lignes seraient à terme menacées de disparaître, faute d’investissements.

La CGSP Cheminots tire la sonnette d’alarme. Les investissements prévus pour la SNCB et Infrabel sont largement insuffisants et mettent en péril le plan de transport ferroviaire actuel. Il réclame plus de moyens financiers.

« Il faudrait 250 millions pour entretenir le réseau en 2023 et 2024 », explique Antony Signorino, secrétaire permanent CGSP LVHW. « Or, c’est à peine 105 millions pour les 2 années qui sont actuellement sur la table. C’est clairement insuffisant ».  

C’est en effet le double qu’il faudrait pour maintenir l’offre de transport actuelle, mais surtout sauver les petites lignes qui faute d’engagement se retrouvent aujourd’hui menacées de fermeture. Cela concerne plus de 25 lignes sur le pays et 750 km de voies ferrées.

« Pour la province de Liège, ce sont les lignes L43 Liège-Marloie, L42 Rivage-Gouvy, L44 Pepinster-Spa, L49 Welkenraedt Eupen ou encore L39 Montzen-Welkenraedt qui sont notamment dans le viseur », commente Thierry Coune secrétaire permanent CGSP Cheminots LVHW.

« La loi interdit de toucher au réseau, mais il suffit de ne plus investir sur les lignes et de les laisser se dégrader pour qu’elles se suppriment d’elles-mêmes quand on ne peut plus rien faire pour les sauver », ajoute encore Laurent Brock, secrétaire permanent CGSP Cheminots LVHW.

Un scénario catastrophe que les cheminots veulent éviter en lançant l’alerte aujourd’hui, alors que l’on constate déjà sur le rail de nombreux retards, et des trains supprimés faute de personnel.

« C’est déjà le cas aujourd’hui », déplore Laurent Brock, alors même que des processus d’engagements et de formations sont en cours. « A Infrabel, on ne remplace plus ceux qui partent, c’est un peu la même chose », commente encore Thierry Coune. « Il y a actuellement 12.000 heures de congés de repos qui doivent encore être pris par les agents ! Ils sont épuisés », confirme Anthony Signorino.

Pour les cheminots, les moyens actuellement sur la table ne vont pas permettre à la SNCB et à Infrabel de tenir leurs engagements. Il y a urgence à refinancer le rail pour éviter une lente agonie du réseau. C’est toute la mobilité qui est en jeu ici.

Sophie Driesen