RTC

Le collège Sainte-Véronique résiste à l'absentéisme

 25 janvier 2022 15:54   Liège


Quand les écoles ne ferment pas leurs portes, elles essuient un taux d’absentéisme record. Reportage au Collège Sainte-Véronique, où l’on compose comme on peut avec le variant Omicron. 

Rien que du côté du réseau libre de l’enseignement, on recense une augmentation de 6% des élèves absents en une semaine. Côté officiel, on compte 100 classes fermées en Wallonie et un millier d'enseignants absents. Le directeur du collège Sainte-Véronique, Mathias Thyssens, traduit cette réalité en chiffres propres à son école :  “Sur 2000 élèves, 400 sont absents.” expose-t-il.  

Mais le problème logistique le plus criant se pose de l’autre côté du scénario, quand les professeurs manquent à l’appel. La seule solution reste alors d’envoyer les classes à l’étude. Mais avec 30 enseignants absents sur 220, le temps peut parfois s’allonger. 

“Il arrive que les élèves attendent 3 à 4 heures en étude” nous informe Sophie Louis, éducatrice au collège. “Parfois, c’est plus. Même si ça reste plus rare.” Derrière elle, 5 classes sont rassemblées dans le même local. La règle d’une chaise d’écart entre chaque élève ne peut même plus être respectée. 

Après tant de temps passé en salle d’étude, les devoirs viennent à manquer. Les élèves présents, comme absents, finissent par perdre en qualité d’enseignement. Car un autre défi logistique se pose : pour assurer les cours à distance, il faut espérer trouver un local muni d’un tableau interactif. Ce qui n’est pas toujours mince affaire. 

Face à la réalité de terrain, la direction rivalise de créativité. “On compte sur la bonne volonté des enseignants en bonne santé pour encadrer des classes pendant leur période de fourche” explique le directeur. “Le but est véritablement d’éviter que des élèves passent une demi - voire une journée entière - en étude.” 

La semaine passée, c’était l’école de Rotheux qui fermait ses portes. Hier, le Collège de Saint-Roch Ferrières. Le collège Sainte-Véronique devra en faire de même si trop de classes viennent à entrer en quarantaine. Pour l’heure, cette potentialité n’est pas à l’ordre du jour.  

Alice Lacroix