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Université de Maastricht : les étudiants liégeois s’adaptent

 29 janvier 2021 17:18  


Depuis quelques jours, on ne peut plus quitter le territoire belge que pour des voyages "essentiels". Parmi ces exceptions, des Liégeois qui étudient à l'Université de Maastricht. Certains suivent leurs cours sans quitter notre province, d'autres franchissent la frontière régulièrement.

Charlotte, étudiante en première année à l'université de Maastricht, vit une journée particulière. Si elle est inscrite à une université à l'étranger, la jeune fille réalise aujourd'hui son examen depuis sa cuisine, en région liégeoise. Même à distance, l'université tient à garder un œil sur ses étudiants pendant cette expérience particulière.

"Il existe un système qui surveille les étudiants à distance" explique Charlotte, "Il regarde ce qu'il se passe, détecte nos mouvements et vérifie qu'on ne triche pas. C'est quand même assez stressant, voire un peu intrusif. Je suis un peu sur les nerfs, mais je trouve que c'est nécessaire pour éviter de devoir aller sur place."

Trajets sous contrôle

Les trajets transfrontaliers doivent désormais s'accompagner d'un laissez-passer. Une déclaration sur l'honneur est, en effet, nécessaire pour quitter notre plat pays. Thomas fait partie des rares étudiants liégeois qui franchissent encore la frontière. "Je n'ai plus cours pour le moment, tout est en ligne. Aujourd'hui, j'ai un projet à réaliser donc j'ai besoin d'aller récupérer du matériel à Maastricht pour pouvoir le réaliser depuis chez moi."

Plutôt serein, armé de son précieux sésame, Thomas part en direction de Maastricht. Le passage à la frontière belgo-néerlandaise se déroule sans encombre. "On a croisé deux voitures de la police hollandaise, mais on ne s'est pas fait arrêter. Tout s'est bien passé vu que j'étais dans la légalité. C'est sympa de bouger un peu, on voit autre chose que Liège, et parfois, c'est chouette !"

Un aller-retour express de l'autre côté de la frontière, juste le temps de goûter rapidement à un voyage essentiel qui laisse un petit arrière goût de nostalgie.

                                                                                                                                                                                                                              (A.P.)