RTC

Grâce-Hollogne va saisir le Conseil d'État contre un projet d'abattoir à volailles

 19 aout 2019 16:05   Grâce-Hollogne


À Grâce-Hollogne, les autorités communales comptent saisir le Conseil d’État pour s’opposer à un projet d’abattoir à volailles d’une capacité de 150 à 200 mille bêtes par an. Le projet avait été lancé par la Province de Liège et est destiné aux petits éleveurs et aux circuits courts. Mais pour la commune le bâtiment de la rue Jean Gruslin, dans le zoning industriel, choisi par la Province pour ce projet est inadapté.

 "Le gros problème, c’est que le bâtiment se trouve très près des jardins des riverains" explique Salvatore Falcone, échevin de l’environnement de Grâce-Hollogne. "Le second problème, c’est la question des rejets. Comme toute activité industrielle, il y a des rejets. Actuellement, nous n’avons pas la certitude que ce genre de problème sera effectivement pris en charge de façon adaptée."

En janvier, la commune avait rendu un avis défavorable au projet sur le permis d’environnement. Par contre, la Région Wallonne, via son ministre Carlo Di Antonio a tout de même donné son feu vert à l’implantation du projet. Dès lors, il ne reste qu’une possibilité pour la commune et les riverains s’étant manifestés contre le projet : saisir le Conseil d’État. 

"Le collège a décidé de faire un recours au Conseil d’État" déclare Salvatore Falcone. "Nous allons proposer ce point au conseil communal convoqué d’urgence le 5 septembre. Nous savons aussi que du côté des riverains, des actions sont également prévues. Nous allons aller jusqu’au bout de la procédure, ensuite nous verrons ce qui pourra être fait ou pas."

Les autorités de Grâce-Hollogne, insistent , elles ne sont pas contre le projet mais elles auraient préféré le voir s’implanter dans une zone plus rurale et donc moins densément peuplées. 

Du côté de la Province, on se dit étonné de la réaction de la commune. Pour les autorités provinciales, les dispositions ont été prises afin d’éviter les nuisances. La Province se laisse le temps de consulter des juristes qualifiés en la matière avant de décider des suites à donner à ce projet dont la finalisation était initialement prévue pour fin 2019