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L'été de nos rivières: les mesures hydrologiques sur la Vesdre

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 17 aout 2021 15:14   Chaudfontaine


A une encablure de la piscine communale, on trouve une station hydrométrique du SPW qui enregistre la hauteur de la rivière en permanence. Des hydrographes viennent aussi sur terrain pour mesurer le débit de manière ponctuelle. L’objectif est de pouvoir calculer le débit et anticiper le cas échéant une crue éventuelle.

La Vesdre compte 4 stations hydrométriques dont une est située à Chaudfontaine. Elles sont entièrement autonomes et transmettent directement les données du limnigraphe au centre Perex à Namur.

« L’objectif du réseau de mesures hydrologiques Wacondah de la Direction de la Gestion hydrologique du Service public de Wallonie Mobilité et Infrastructures est la surveillance permanente et la prévision des quantités d’eaux dans les cours d’eau et les grands barrages de Wallonie. Concrètement, il s’agit de déterminer les précipitations, les niveaux et les débits pour la connaissance des ressources en eau, notamment afin de répondre à nos besoins économiques (navigation, industries, potabilisation, hydroélectricité...) et environnementaux, et d’en prévoir les risques potentiels en cas d’excès, ou de manque », explique Philippe Dierickx, directeur gestion hydrologique SPW.

Le réseau Wacondah (WAter CONtrol DAtas for Hydrology) comprend plus de 250 stations de mesure de différents types : pluviomètres, débitmètres, stations neige, limnigraphes. L’objectif est d’obtenir le débit. Le débit indique le volume d’eau s’écoulant dans une section de cours d’eau par seconde.

Et c’est pour obtenir cette donnée essentielle qu’une équipe s’est rendue sur place ce matin pour réaliser les opérations. Les hydrographes utilisent un instrument de mesure flottant équipé de sondes pour effectuer la traversée du cours d’eau.

« Le débit est en effet complexe à mesurer. Ponctuellement, il peut être déterminé via un ensemble d’opérations portant le nom de « jaugeage ». La méthode par exploration et intégration du champ de vitesses est la plus utilisée. Elle consiste à mesurer les vitesses et profondeurs en différents points d’une section transversale. »

Ces jaugeages ponctuels sont effectués régulièrement et en appui aux relevés graphiques enregistrés toutes les 5 minutes.

« Ces jaugeages fournissent des valeurs ponctuelles du débit, or il est nécessaire de disposer d’une information permanente afin de surveiller les cours d’eau. Sur une rivière naturelle, il est indispensable de recourir à une « courbe de tarage » qui est une corrélation univoque entre la hauteur d’eau (qui est facilement mesurée en continu) et les débits obtenus à partir des jaugeages. Les courbes de tarage sont évolutives en milieu naturel (sédimentation, érosion...) et des jaugeages réguliers sont nécessaires pour les maintenir à jour. Il s’agit d’un travail majeur permettant de disposer des données de qualité. En effet, celles-ci sont à la base de toute la chaîne de mesures et de prévisions hydrologiques. Leur précision est donc fondamentale », précise encore Philippe Dierickx.

L’objectif est bien évidemment d’anticiper les crues et les inondations. 300 stations telle que celle-ci sont réparties sur les rivières wallonnes, avec 4 équipes d’hydrographes sur le terrain. Ces analyses donnent beaucoup d’informations sur nos cours d’eau.

Les contrats rivières se chargent chaque semaine de récolter les données enregistrées par la station et de les envoyer au centre Perex. Si l’informatique est plus rapide, il n’a pas la valeur officielle du document.

Sophie Driesen

http://voies-hydrauliques.wallonie.be/opencms/opencms/fr/hydro/sethy.html

https://www.crvesdre.be/le-contrat-de-riviere-vesdre/qu-est-ce-qu-un-contrat-de-riviere