Isolation des toitures, remplacement de l’éclairage et des châssis, installation de panneaux solaires et rénovation des chaufferies: sous l’impulsion de la Région Wallonne, de la Province de Liège et de la Banque Européenne d’Investissement, l’École Polytechnique de Huy fait peau neuve. Au départ de RenoWatt, un projet pilote assistant les autorités locales dans des chantiers d’amélioration de l’efficacité énergétique des bâtiments publics, la firme Luminus Solutions a entrepris des travaux de rénovation au sein de l’établissement scolaire. Les ministres wallons Willy Borsus et Christophe Collignon étaient aujourd’hui sur place pour attester des premières avancées en matière de transition énergétique.

L’objectif ? Réaliser des économies à la fois pour la planète et pour le portefeuille. Une diminution de 40 à 50 % de la consommation énergétique des bâtiments scolaires a d’ores et déjà été constatée, avec près de 90 000 euros d’économie par an à la clé. “On a eu ce besoin d’isoler afin de produire une meilleure énergie. Une énergie qu’on ne paye pas, mais qu’on conserve ! “ glisse Christophe Collignon, bourgmestre élu à Huy et ministre wallon du Logement.

“J’avoue avoir craint au début que ce lieu de travail et d’apprentissage devienne un vrai chantier” confie le directeur de l’établissement, Michaël Berzolla. “Mais je suis à présent heureux d’offrir à mes élèves et collègues la possibilité de profiter d’une énergie plus verte”.  Le projet de l’école polytechnique de Huy prend place dans la phase pilote de cette initiative de la Province de Liège. Des travaux sur d’autres sites de la région suivront. À Seraing, Oupeye ou encore Waremme, les établissements scolaires espèrent ainsi améliorer leurs performances énergétiques.

Couvreurs, menuisiers, électriciens, chauffagistes: le chantier a fait appel à des entreprises locales. Raoul Nihart, directeur général de Luminus Solutions, se félicite de cet impact direct de l’investissement global de 2,5 millions d’euros sur l’économie hutoise. “L’investissement entrepris dans ce projet a donc eu un impact direct sur l’économie hutoise. Un développement local que le ministre Christophe Collignon, enfant de la région, accueille également avec enthousiasme, “un vrai défi collectif”.

Le bourgmestre faisant fonction, Eric Dosogne, y perçoit également la promesse d’un avenir plus vert pour Huy. L’implémentation de ce projet permettra de “compenser les rejets du CO2 qui seront produits lors de la fermeture des centrales nucléaires de Tihange”. Au-delà des répercussions sur les établissements scolaires et les 10 000 étudiants que compte la ville de Huy, le bourgmestre espère ainsi que cette mise au vert s’étendra aux autres pôles clés du bassin hutois. (A.P)