Michael Dantinne est criminologue et  expert en terrorisme de l'Université de Liège. 

Pour lui, les événements d'hier à Liège garderont sans doute une part d'ombre.

Si certains éléments attestent de la radicalisation de l'auteur des faits, des cibles atteintes à la mort en se lançant à l'assaut des forces de police comme un martyr, en passant par la référence à Allah ... d'autres éléments rendent le dossier complexe. C'est par exemple le cas de l'homicide du côté de Marche, la veille du drame liégeois, et qui ne semble en rien relié à un acte terroriste.

Si Benjamin Herman était signalé à la Sûreté de l'Etat, c'est surtout parce qu'il était, en prison, sous l'influence de "radicalisateurs" clairement identifiés. De cette proximité pourrait être née l'opération de ce mardi 29 mai. Elle n'a en tout cas pas pu être "téléguidée" directement par l'Etat Islamiste depuis le dehors de la prison, cela paraît peu vraisemblable.