Le comédien liégeois Bouli Lanners a interpellé le collège communal de Liège sur le plan d'urgence de la ville en cas d'accident nucléaire majeur à la centrale de Tihange, à l'image des catastrophes de Fukushima et Tchernobyl. Il en a appelé à une mobilisation générale afin que l'on procède à l'arrêt des réacteurs les plus dangereux, à savoir Tihange 1 ainsi que Doel 1 et 2, a-t-il précisé lundi soir au conseil communal de Liège, alors que le réacteur de Tihange 1 a été relancé samedi dernier après des travaux de maintenance.

"Liège étant à 24,9 km de Tihange, en cas d'accident grave, le nuage radioactif serait sur Liège en une heure et trente minutes", a souligné Philippe Lanners, qui a ainsi posé beaucoup de questions au niveau de l'organisation de l'évacuation, de la communication envers la population, de la prise des comprimés d'iode, de la formation des secours

Bouli Lanners n'ayant pas déposé le texte de son interpellation dans son intégralité, le bourgmestre de Liège, Willy Demeyer, n'était pas à même de répondre à l'ensemble des questions. Il lui a cependant remis le texte qu'il avait préparé tout en précisant qu'un courrier lui sera adressé, avec les réponses à ses questions, avant le prochain conseil communal prévu le 18 décembre prochain. "Un plan général de formation est en cours d'élaboration. Des modules de formation sont ou vont être organisés, notamment en ce qui concerne le risque radiologique, mais il n'en reste pas moins que ces formations sont destinées à affronter un risque radiologique classique. En cas de fusion du coeur avec rupture de l'étanchéité des enceintes, il apparaît certain qu'il n'existe de par le monde aucune méthode d'intervention, aucune technologie efficace susceptible d'enrayer le phénomène quand bien même exposerait-on les intervenants à un risque mortel", a répondu Willy Demeyer 

En juin dernier, le comédien s'était déjà montré solidaire de l'organisation d'une chaîne humaine de 90km allant de Tihange à Aix-la-Chapelle en Allemagne