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Pénurie de vétérinaires: de nombreux diplômés de l'ULiège partent en France

 01 aout 2022 16:10   Liège


Ce dimanche, l’Union Professionnelle Vétérinaire (UPV) a tiré la sonnette d’alarme à la Foire agricole de Libramont. Les professionnels affirment qu’ils sont face à une pénurie de main d’œuvre liée à plusieurs problématiques qui touchent le secteur. Départ de diplômés en France, manque de motivés pour faire des gardes... Selon l'Union, il faut réagir, et vite !

Xavier Jacquet est vétérinaire rural. À 35 ans, il est l’un des rares jeunes vétérinaires qui acceptent encore d’aller de ferme en ferme jour et nuit. "Il y a de plus en plus de nos confrères qui partent à la retraite sans être remplacés. L'année passée, on a engagé une jeune vétérinaire qui est restée un peu moins de 2 mois avant de se diriger vers une autre spécialité. De moins en moins de jeunes sont prêts à faire nos horaires", s'attriste Xavier Jacquet d'ACTIVETO.

Pour la famille Jorssen qui s’occupe d'une ferme à Dolembreux, il est de plus en plus complexe de trouver un vétérinaire disponible lorsqu’il y a une urgence. Il n’est pas rare que Xavier et son associé doivent travailler un minimum de 12 heures par jour pour répondre à toutes les demandes des fermiers de la région.

Même situation pour les vétérinaires de petits animaux

Dans la clinique du docteur Hoens qui se situe à la campagne la situation est la même. Pourtant, il ne traite que les petits animaux. "La profession va mal. On est confronté à de nombreux départs des diplômés en France. Deuxième souci : 50% des jeunes vétérinaires arrêtent de pratiquer au cours de leurs 5 premières années de travail", analyse Olivier Hoens, le co-secrétaire de l’UPV.

Certains spécialistes pensent qu’une meilleure préparation pratique lors des études pourrait aider à combler le manque. L’union des vétérinaires demande quant à elle en priorité une carte pour cibler le nombre de vétérinaires manquant par province.

La problématique est assez semblable à celle de la médecine générale. De moins en moins de jeunes travailleurs souhaitent faire des journées à rallonge. Ces métiers, qui demandent de faire des gardes, ont donc de moins en moins la cote.