Quatre matchs étaient au programme de ce gala international de boxe anglaise à Amay. L'évènement organisé par l'Amay Boxing Club se déroulait à huis clos mais n'a clairement pas manqué de spectacle sur le ring. Ces galas restent très importants pour les athlètes malgré l'absence de public. 

"Nos boxeurs doivent rester en activité, ils ont des projets à court terme", explique Mirco Giuliani, "match maker" de l'évènement et manager de GMG Promotion. "C'est sûr que ce n'est pas facile d'organiser un gala à huis clos car on fait venir des sportifs Serbes, Luxembourgeois, etc. Mais il faut faire l'effort pour y arriver. Ça reste quand même des pros. Ils viennent ici pour pouvoir boxer plus haut."

C'est Michaël Essomba qui va entrer en scène dans la catégorie des poids lourds face au serbe Stefan Jovanovic. Le Waremmien est d'abords quelques peu déstabilisé face car l'adversaire est un gaucher. Et Essomba n'en a encore jamais rencontré dans sa carrière. "Au départ, j'ai du un peu l'analyser, j'ai pris quelques mauvais coups", concède le boxeur. "Et puis, après, j'ai vite compris son rythme, c'était un peu robotique. Alors, je me suis dit que j'allais voir au 2ème round. Et ça s'est bien passé ! J'ai aussi remarqué qu'il était un peu plus fatigué."

Le combat est finalement expéditif pour Essomba qui voit son opposant jeter l'éponge au début du 2ème round. Le jeune poulain d'Albert Syben sa 2ème victoire professionnelle en autant de rencontres, lui qui ne boxe que depuis 2 ans et doit encore prendre du galon. 

"C'est un néo-pro", avance d'abord son coach, Albert Syben, qui aurait préféré voir Michaël gagner aux points, ce qui aurait été synonyme de plus d'expérience engrangée sur la soirée. "N'ayant fait que 8 combats amateurs, il n'a pas encore assimilé les gestes d'un vrai boxeur. Seulement, il a une chance pour lui, c'est qu'il a une frappe très lourde, il fait très mal et a une très bonne condition physique. C'est ce qui fait la différence. C'est pour ça que j'aimerais bien trouver un adversaire pour lui qui tienne au moins les quatre rounds pour le voir boxer."

"J'ai envie de bien démarrer et rester sur une constante positive", embraye Essomba. "Il faut que j'aie un maximum de victoires. Mon objectif est d'abord d'arriver à 5 victoires chez les pros." 

Les deux combats suivants voient nos représentants belges l'emporter. Dans la catégorie des poids coq, Calliope Slagmulder gagne aux points dans un combat intense face à la Serbe Stasa Vedic. Calliope continue donc son ascension tandis que Farouk Kourbanov se rassure face à un autre Serbe, Marko Petrovic. Le Verviétois est déclaré vainqueur aux points dans une rencontre qu'il devait absolument remporter pour accroître encore plus ses chances d'obtenir un duel pour le titre européen chez les poids légers. 

Mais la tête d'affiche ce soir-là, c'est Quentin Gomes. L'Amaytois devait au départ combattre l'Italien Valero Mazzulla. Problème, le boxeur de 32 ans a eu des soucis avec son test PCR en Italie et na pu prendre l'avion pour la Belgique. "C'est un petit peu dommage parce qu'il avait un bon palmarès et ça aurait fait sûrement un autre combat", regrette Quentin. "J'aurais pris sûrement plus d'expérience. Donc, on a pris Alexis Wernet que j'ai déjà battu il y a un peu moins d'1 mois et il a directement accepté de faire le combat (NdlR : à la place de Mazzulla). Je le remercie d'ailleurs ! C'est très courageux et c'est un très bon boxeur. Et finalement, on a fait les 6 rounds aujourd'hui, ce qui était prévu pour me préparer au mieux pour mon combat du 12 juin. Donc, je suis super content, tout se passe bien et je n'ai pas eu de blessures, c'est le plus important."

Glomes glane finalement une neuvième victoire en neuf matchs chez les pros avant en effet, un gros rendez-vous le 12 juin du côté de Visé. "Je ferai mon premier championnat, celui pour la Ligue Francophone contre Pierino Paglierini, un très bon. boxeur lui aussi invaincu. J'espère être prêt et faire un combat pour le public, si tout va bien." 

Carton plein donc pour nos boxeurs régionaux tous victorieux à Amay. Et comme on dit dans ces cas-là, pourvu que ça dure ! 

Joachim Gilles