Travaux du tram ou autres, accéder au centre de Liège n’est pas toujours évident. Face à cette situation qui perdure, une part de la clientèle déserte les artères commerciales. En Neuvice, la gérante de la Chocolaterie « Carré Noir » a pris peur à l’approche d’un moment clé dans son secteur : la fête de Pâques. Elle a partagé un "SOS" sur les réseaux sociaux. Depuis, œufs et lapins en chocolat commencent à quitter la boutique...

Que serait la fête de Pâques sans ses œufs en chocolat et ses lapins croquants pour qui l’ont craque en un instant ?

Dans la chocolaterie "Carré Noir" de la rue Neuvice, les délices de formes ovales sont les stars du moment mais jusqu’il y a peu, personne ne semblait en vouloir pour la grande chasse du week-end prochain. Un situation inquiétante qui a poussé Mélanie Lemmens, la gérante, a lancé un "sos" sur les réseaux sociaux. "On a produit, puis on a commencé à emballer et puis on s'est retrouvé avec un magasin plein", explique la chocolatière Mélanie Lemmens. "Et samedi matin, on a eu tellement peu de monde qu’on s’est dit : personne ne viendra jamais. Je ne pouvais pas en rester là avec ma production. Et puis, qu'est-ce que j'allais en faire, à part les manger ou les distribuer ? J'avais vraiment peur que tout ce travail ait été fait pour rien..."

Plus de 5000 partages plus tard, le message de Mélanie a été entendu. Depuis le début de semaine, malgré les travaux du tram et l'accès vers le centre-ville pas toujours évident, la clientèle a retrouvé l’adresse de la chocolaterie artisanale. Une prise de conscience s’est opérée… "Cela m'a vraiment bouleversée et c'est vraiment important de pouvoir soutenir le commerce local mais aussi une alimentation, des produits de qualité", témoigne une cliente.

Avec 18 sortes d’œufs proposées pour les festivités pascales, la production reste importante dans les ateliers de la chocolaterie. Il faut dire qu'avec les fêtes de fin d'années, c’est un des moments charnières quand on façonne le chocolat.

Cette année, des sardines se sont aussi invitées à la chocolaterie. Un pêche inspirée pour un lundi de Pâques qui s’annonce délicieusement farceur !

Stéphane Savaris