Des actes de vandalisme ont été constatés dans la lande de Streupas, dans le domaine du Sart Tilman. Les nouvelles clôtures qui venaient d’être installées pour pouvoir accueillir des vaches Higlands ont été endommagées à de très nombreux endroits. Le tracé des clôtures permettait pourtant aux promeneurs de pouvoir encore se balader dans ce domaine privé de l’université de Liège. Plainte a été déposée par l’université, et par le Département Nature et Forêt de la Région wallonne, qui assure la gestion écologique du site.

Jusqu’ici, l’entretien se faisait avec des machines agricoles, explique Nicolas Delhaye, chef de cantonnement au Département Nature et Forêt de Liège. Le projet en cours avec des vaches rustiques vise à mieux protéger la flore de la réserve naturelle, qui présente un grand intérêt biologique, avec sa lande à bruyère, sa lande herbeuse et sa pelouse calaminaire, mais aussi la faune, dont certaines espèces d'oiseaux qui nichent au sol, comme l'alouette lulu.

Jusqu'ici, l'entretien se faisait avec des machines agricoles. L’arrivée prochaine des vaches écossaises devait permettre de réguler la végétation et les écosystèmes présents, qui sont à la fois rares, fragiles et protégés .

La lande de Streupas n’est pas un parc public,comme certains pourraient le penser, puisque l'accès est jusqu'ici autorisé. Il s'agit d'une réserve naturelle, située dans un domaine privé de l’université de Liège. La délimitation des 6 enclos destinés aux vaches écossaises avait été étudiée pour permettre aux promeneurs de continuer à profiter de l’endroit… Le public aurait ainsi eu l'occasion de voir l'évolution de la réserve, et d'admirer ces vaches Highlands, aux longs poils roux, et aux cornes parfois impressionnantes .

L’évaluation précise des dégâts, et du coût des réparations est en cours.

Acte gratuit de vandalisme ou acte "militant" ? Impossible à dire pour l'heure. Le Service Public Wallonie est en tous cas tout disposé à donner plus d'informations à ceux qui souhaiteraient en savoir davantage sur le projet en cours, sur les partenaires impliqués dans la réflexion, sur les avantages attendus de cet investissement, ou pour répondre à toute autre question que se poseraient le public, qu'il s'agisse ou pas d'usagers des lieux.

En attendant la remise des devis pour les réparations nécessaires avant l'arrivée des troupeaux, plainte a été déposée, notamment par le Service public de Wallonie, qui appelle les éventuels témoins à se manifester.

Des financements seront-ils possibles à dégager pour refaire ce qui a été défait ? On ne le sait pas encore. Un des problèmes reste que tant que l'endroit est ouvert au public, il sera sans doute bien compliqué d'empêcher d'autres actes de ce genre.