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8 mars : retour sur la journée de lutte pour les droits des femmes à Liège

 08 mars 2024 17:29   Liège


À l’occasion de la journée internationale pour la lutte des droits des femmes, plusieurs mouvements se sont organisés à Liège. Ce 8 mars, toutes étaient présentes dans l’espace public afin de faire entendre leur voix, et surtout, leurs revendications.

Ni bonne ni conne ni nonne, sois toi t’es belle. Tous ces slogans arpentaient les rues de Liège ce 8 mars. Plusieurs mouvements ont été organisés dans la cité ardente pour l’occasion. Ici, les professionnelles de la santé des maisons médicales se sont mises en grève. Elles dénoncent les injustices de leur métier. "On sait que le secteur féminisé, c'est-à-dire  tous les secteurs du soin à la personne, sont des secteurs où au final, on met assez peu d'argent, assez peu de moyens. On considère que les femmes, c'est inné chez elles. Elles savent s'occuper des gens, c'est important pour elles." explique Marion Frèrès, médecin de maison médicale. "On ne valorise pas toutes ces compétences qui pourtant doivent être valorisées comme les autres. On sait que ces secteurs sont vraiment en souffrance. Et on pense que c'est parce qu'elles sont portées par des femmes et que volontairement, on les laisse en difficulté." 

Devant la Médiacité, la CSC menait une action de sensibilisation en faveur des travailleuses. Le choix du lieu n’est pas anodin. Avec la fermeture à 21h de la galerie commerçante, les travailleuses, comme Vanessa, peinent à concilier vie professionnelle et vie privée : "J'ai un petit garçon de dix ans. Il y a plusieurs fois où je rentre chez moi, le soir, il est 22h, 22h15. Je ne le vois pas parce qu'il est déjà au lit. Et maintenant que je suis séparée, je dois m'arranger : je dois aller le chercher ma maman, donc il va dormir plus tard."  

Autre lieu, autre rassemblement. Les manifestantes étaient présentes en nombre autour de l’annuelle Cycloparade. Chaque année, depuis 2018, la mobilisation met en avant les droits des femmes avec un thème spécifique. Cette année, la précarité économique était au cœur des revendications. "On se rend compte qu'il y a de plus en plus de précarité qui touche particulièrement les femmes, qui sont justement à l'intersection de plusieurs inégalités sociales. Je pense par exemple aux familles monoparentales, aux pensions des femmes qui n'ont souvent pas des carrières complètes, aux personnes en situation de handicap..." souligne Evelyne Pinchemail, coorganisatrice de la Cycloparade.

En définitive, cette journée du 8 mars était synonyme de sororité. Les militantes, quant à elles, continueront la lutte contre les inégalités persistantes.  

G.Lafuie