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Willy Borsus visite la filiale américaine de la PME liégeoise CE+T

Photo d'illustration
 07 juin 2022 11:39  


À Atlanta, le ministre wallon du Commerce extérieur Willy Borsus a visité dimanche, au premier jour de la mission économique belge aux États-Unis, les bureaux de CE+T America. Cette filiale de l'entreprise liégeoise éponyme est spécialisée dans les onduleurs électriques, une technologie qui permet d'éviter les pannes de courant dans des activités critiques (télécom, transport, centres de données...) en prenant le relais du réseau général. Créée en 2008 sous la forme d'une joint-venture, la succursale américaine est devenue 100% wallonne quatre ans plus tard et emploie à présent 22 personnes.

Cette toute "première start-up belge" fondée en 1934 à Liège, comme le souligne le CEO de CE+T Power Didier Dejace, a bien grandi et compte désormais six usines, dont la moitié est établie en Belgique et le reste en Chine, en Inde et aux États-Unis. Le marché américain représente quelque 10% du chiffre d'affaires de la PME, qui s'élève à 65 millions d'euros.

Parmi les clients de CE+T America, l'on retrouve par exemple le métro new-yorkais. La filiale a déployé ses modules sur 5% du demi-millier de stations que compte Big Apple. Un problème d'alimentation électrique sur le réseau? Le système bascule sur ces appareils additionnels et réinjecte du courant pour éviter le black out. Ces "petites boîtes", confectionnées en Wallonie puis configurées pour le marché local, ont d'ailleurs remporté le concours d'ingénierie "Little box challenge" de Google en 2016.

"Le réseau électrique américain remonte aux années 1920 et n'a pas beaucoup évolué depuis lors. Il doit donc être soutenu" pour répondre aux standards modernes de consommation, explique Mario Barbaresso, CEO de CE+T America.

Mais le système propose également d'économiser de l'énergie en recyclant une partie de celle dépensée pendant l'activité. Ainsi, les modules de CE+T récupèrent jusqu'à 20% de l'énergie consommée par un ascenseur en descente. Unique, la technologie est protégée par un brevet, précise M. Barbaresso.

"Les batteries coûtent cher", admet ce grand Canadien à l'accent chantant, qui précise que, pour 2.000 watts, il faut en effet compter 1.000 dollars. À titre d'exemple, le relais du métro new-yorkais demande 200 à 300 kW par station. "Mais le retour sur investissement s'opère en deux à cinq ans maximum, quel que soit le client" en gérant la charge des batteries via un mix d'énergies renouvelables.

L'entreprise a vendu plus de 300.000 modules dans le monde au cours des 10 dernières années.

 

Source : Belga