La grève entamée à 06h00 mardi matin par les syndicats à l'AVJ de Liège est toujours en cours. Le dialogue entre les travailleurs de cette ASBL d'aide à l'autonomie des personnes handicapées et la direction est rompu : les syndicats réclament la démission d'un consultant privé en charge des relations humaines et la levée de mises à pied qui touchent certains membres du personnel.

Au mois de décembre dernier, les syndicats s'étaient déjà réunis une première fois devant les locaux de cette ASBL située rue Darchis, pour dénoncer des "sanctions disproportionnées" ainsi que des méthodes agressives de management. Ils menaçaient alors d'activer leur préavis de grève.

"Cette grève est partie pour durer, il n'y a pas de signes que la direction accepte quelque chose", estime mercredi Julien Dohet, secrétaire politique Setca-FGTB. "Rien n'a bougé depuis le mois de décembre, la maltraitance envers les travailleurs continue", regrette-t-il encore.

Face à l'ampleur du mouvement - seuls quatre membres du personnel sur l'équivalent de 16 temps-plein ne sont pas en grève - la commission paritaire a été forcée de désigner les personnes qui devront assurer les prestations auprès des bénéficiaires malgré la grève. "Nous sommes réunis à 13h30 devant les locaux de l'ASBL, juste avant la pause de 14h00, moment auquel des grévistes vont devoir assurer le service minimum", explique la permanente CNE Brigitte Streel. L'horaire a été fixé jusque dimanche.

De leur côté, les administrateurs et la direction disent ne pas comprendre "cet acharnement qui complexifie et rend presque impossible la gestion du service".

L'AVJ Liège explique ainsi faire l'objet de pressions syndicales sur tous les plans, et ce depuis de nombreuses années: "Ces problèmes ne sont pas neufs, déjà en 2016, un audit interne mettait en évidence des problèmes d'insubordination", rappelle son président Stéphane Defreyne. Une réunion avec l'AVIQ, l'Agence wallonne pour une vie de qualité, est prévue jeudi matin.

(Belga & P.J.)