La commune de Fléron veut protéger le parc des Grimonprés, ce petit bois semi-sauvage qui attire les convoitises des promoteurs. Comme son slogan l'indique, Fléron est une ville à la campagne, et elle veut le rester, comme l’explique le bourgmestre Thierry Ancion (Les Engagés) : « Depuis 2021, on a pris la mesure de refuser tous les projets de plus de dix logements en dehors de l'hypercentre. Donc le “stop béton” ne veut pas dire qu'on doit arrêter de construire mais surtout arrêter d’artificialiser les sols. Au centre de Fléron, on re-développe de l'habitat, on reconstruit la ville sur la ville et on essaie justement de préserver la périphérie et de ne pas urbaniser des terrains qui ne sont pas encore construits à la périphérie. »

Le petit Bois des Grimonprés appartient en fait à la Province, qui l’avait mis en vente pour 800.000 euros. Des Fléronnais s'étaient opposés à cette vente avec une pétition de plus de 2000 signatures. 

Aujourd’hui, la vente est suspendue. Un promoteur propriétaire de deux hectares voisins veut potentiellement construire sur son terrain, mais pour cela il faut réaliser un Schéma d’Orientation local, ou SOL. Et ce projet de SOL tombe à pic pour la commune : « En fait, ce SOL est un document urbanistique qui, entre guillemets, écrase un peu le plan de secteur et permet de donner une autre affectation aux terrains concernés. Pour l'instant, ce petit bois est en zone d'équipement communautaire (ZACC), donc il peut être urbanisé et le SOL permettrait de le basculer en zone verte, boisée et protégée, définitivement. »

Ce fameux Schéma d’Orientation Local doit encore être finalisé et approuvé par le ministre wallon compétent l’année prochaine. D’ici, là le petit bois ne risque rien. Mais s’il n’était pas approuvé, alors rien n’empêche la Province de remettre en vente le bois de Grimonprés.