Un troupeau de brebis a quitté ce matin la réserve de Sy à ferrières pour une petite transhumance de quelques kilomètres. La saison des pâturages touche à sa fin, et elles doivent retrouver la bergerie pour les premiers agnelages. Une de nos équipes a suivi le troupeau jusqu’au village de My à Ferrières. 

Cela fait 12 ans que Françoise Kersten exerce comme bergère sur la commune de Ferrières. Aujourd’hui, elle a prévu une transhumance. Son troupeau qui a stationné plusieurs semaines à la réserve de Sy doit regagner ses prairies dans le village de My.  

“Ce sont des brebis rustiques, des roux ardennais qui pâturent ici dans les réserves escarpées de Ferrières. Elles s’adaptent bien à la topographie, mais ici elles doivent reprendre le chemin de la maison en prévision des agnelages”, explique Françoise. “Première étape, les compter, elles sont 40...”. Le compte est bon, on peut se mettre en route. Dans le troupeau c’est l’effervescence. Les brebis reconnaissent directement la voix de celle qui les a élevées. Elles se mettent naturellement à sa suite.

Françoise dirige le petit cortège avec maîtrise. La pluie n’entache aucunement la bonne humeur de la meneuse. Au fil des chemins, les brebis s’apaisent et poursuivent leur route docilement. C’est une balade de quelques kilomètres qui traversent les beaux paysages à la porte des Ardennes. Les transhumances ont lieu plusieurs fois durant la belle saison, la dernière ayant lieu avant l’hiver. Ici, comme la météo le permet encore, elles vont rester encore quelques semaines en prairie. 

“C’était une chouette transhumance. Tout s’est bien passé, comme à chaque fois. Elles me connaissent et elles ne sont pas du tout difficiles. Avec d’autres petites meneuses dans la troupe, on s’organise très bien”, sourit-elle, heureuse. 

Toutes ces brebis sont pleines et devraient rentrer à la bergerie pour les premiers agnelages. Elles ne reprendront le chemin de la réserve qu’au printemps. Généralement vers le mois de mai. 

“Mais j’ai un projet pour cet hiver”, ajoute encore Françoise, “j’aimerais pouvoir organiser des sorties avec elles les jours de beau temps pour qu’elles sortent un peu de la bergerie. Pourquoi pas faire ça avec des promeneurs qui voudraient découvrir notre belle région, et pourquoi pas un petit pique-nique à midi sur un feu de bois. C’est un projet sur lequel je cogite actuellement”.  

Voilà qui aurait du charme, très certainement! 

Sophie Driesen