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Métiers en pénurie : des contrats proposés avant le fin des cours !

 17 juin 2022 15:07   Liège


Les écoles de promotion sociale sont encore trop mal connues, et pourtant : les patrons viennent y proposer des contrats bien avant que  les étudiants aient terminés leur formation. La ministre Valérie Glatigny était en visite à l’institut Saint Laurent à Liège ce matin, où sont organisés depuis 100 ans des cours pour adultes… 

Ce vendredi matin, il y avait 3 élèves en formation dans le labo d’électronique de l’institut St Laurent de Liège ; ils y suivent une formation d’une durée d’un an pour obtenir une qualification comme agent de maintenance en électromécanique …

Un des visiteurs du jour, directeur Général de Safran Aero Boosters, a profité de l'occasion pour déjà essayer de les attirer dans son entreprise.

Pour François Lepot, "ce sont des dizaines, des centaines d'élèves qu'il faudrait pour pouvoir rapidement irriguer tout le tissu industriel wallon. Cela rendrait nos industries plus performantes sur le marché international, ce qui nous permettrait d'exporter plus encore qu'aujourd'hui, et ramener ainsi de la richesse dans le pays, en Wallonie, des richesses qui permettraient de mieux financer les soins de santé, l'enseignement... Ce dont nous avons besoin pour être concurrentiel, ce ne sont pas des salaires plus bas ; ce sont des hommes et des femmes compétents, investis et motivés, pour battre nos concurrents étrangers et nous positionner comme les meilleurs dans ce que nous faisons."

Depuis plusieurs années, l’industrie rencontre donc de sérieuses difficultés à recruter du personnel qualifié.

L’enseignement de promotion sociale peine pourtant à attirer des élèves et des formateurs, malgré l’équivalence, avec l’enseignement de plein exercice, des certificats et diplômes qui y sont délivrés, souligne Catherine Vercheval, Directrice de l' Institut St Laurent à Liège

Les écoles de promotion sociale souffrent encore d'être mal connues, sans doute aussi parfois d'une mauvaise image ;  les populations d’élèves dans ces écoles continuent de diminuer d’année en année. Des pistes sont actuellement suivie pour résoudre tenter de résoudre certaines difficultés, explique Valérie Glatigny, ministre en charge de l’Enseignement de Promotion sociale

Dernier conseil donné aux actuels et futurs élèves par les formateurs et les recruteurs ; aller jusqu’au bout de la formation, même si on leur propose déjà un contrat de travail. Le certificat ou le diplôme obtenu pourrait s’avérer utile pour postuler plus tard ailleurs, ou poursuivre d’autres formations qualifiantes qui leur permettraient d’accéder à de nouvelles responsabilités en entreprises. Des formations qu’ils pourraient suivre, tout en continuant de travailler, en écoles de promotion sociale…