Les yeux les plus entraînés l'ont peut-être aperçu : un piège est placé en bord de Meuse, camouflé par des rondins coupés par les castors. Il a été placé par un trappeur, appelé par les autorités pour capturer la famille de rongeurs qui occasionne quelques dégâts le long du cour d’eau. "Le castor est un animal protégé. Le but n'est absolument pas de lui faire du mal. Cette famille de 6 a élu domicile à Liège et nous souhaitons simplement les déplacer dans un lieu plus approprié", explique Christine Defraigne, la première échevine en charge du Bien-être animal.

Le piège refermé tous les soirs par un ou des inconnus

Peu après l’installation de ce piège, certains ont jugé bon de venir le refermer tous les soirs. Pourtant, la cage a été choisie pour préserver la santé de l’animal. "Je lance ici un appel pour que les personnes qui ferment cette cage arrêtent. Nous avons déjà capturé 3 petits castors, il reste les parents à capturer et un enfant. Ce serait l'idéal que l'opération se déroule vite pour qu'ils ne soient pas séparés trop longtemps et qu'on puisse les relâcher ensemble au plus vite", détaille l'échevine. 

Il se peut que certains riverains s’inquiètent que des animaux domestiques s’y coincent. Le vétérinaire en charge des castors se veut rassurant sur ce point. "Cet emplacement a été choisi par quelqu'un dont c'est le métier. Il a analysé l'endroit idéal pour le disposer et pour que d'autres animaux ne s'y coincent pas. Un animal domestique ne se coincerait pas dans ce piège qui est, rappelons le, inoffensif", analyse le docteur Philippe Schutters, qui s'occupe des 3 castors déjà capturés.

Actuellement, le vétérinaire a accueilli la moitié de la famille. Il a aménagé une pièce entière pour les accueillir dans les meilleures dispositions en attendant de pouvoir les relâcher. Lors de notre visite les castors qui sont en fait des animaux nocturnes se reposaient. Ils attendent patiemment au chaud leurs parents et leur frère ou sœur. Le vétérinaire et le trappeur s'impatientent de rassembler toute la famille pour pouvoir enfin les relâcher ensemble dans la vallée de l'Olef à Bullange. (P.J.)