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BIP2020 montre les artistes dans des lieux insolites

 19 septembre 2020 08:30   Liège


La 12 ème édition de la BIP pour Biennale de l’Image Possible débutera ce samedi en différents lieux culturels liégeois mais pas seulement… Cette année, l’événement investit aussi deux grands espaces insolites en plein cœur de la Cité ardente. Jusqu’au 25 octobre, des artistes belges et étrangers y interrogeront le public en partant d’une question centrale : "quel est l’impact de l’art ?".

Toutes formes d’images se côtoient à la BIP. Comme lors de chaque édition, la manifestation d’art contemporain explore tous les possibles à travers la photographie et les arts visuels. L’originalité cette année est de montrer le travail des artistes dans des deux lieux insolites. D’une part, à droite sur l’image, l’ex-magasin Décathlon au centre de Liège et d’autres part, à gauche, "La Menuiserie", d’anciens ateliers communaux bientôt rénovés pour accueillir un centre d’entreprises dédié aux transitions.

Dans les espaces très brutes de "La Menuiserie", des artistes comme l’espagnole Laia Abril avec "On Rape", un travail consacré au viol, ou encore le franco-canadien Chatonsky avec son installation  "le rêve des Machines" proposent leur réponse. La mise en péril du monde culturel suite à la crise du COVID offrent également une résonnance inattendue à la thématique de la Biennale 2020.

Une édition plus militante

Mêmes démarches mais énergie plus militante dans les 2500 m2 de l’ancien Décathlon. La question du capitalisme et son détournement y est abordée à travers deux projets lauréats de BIP en 2019. Le premier est "Le Cabinet de Curiosités économiques". L’objectif du projet, grâce aux multiples interventions des personnalités invité.e.s, est de briser l’état d’empêchement, de contention, d’impuissance sidérée, d’envoûtement dans lequel le discours de la finance et du capitalisme nous maintient, ainsi que redonner à tou·te·s de la force, la capacité d’agir. Avec humour et poésie...

Réfléchir au cause des problèmes issus du monde capitaliste actuel, c’est aussi l’invitation du projet "Les 7 pêchés du capitalisme". Un duo d’artistes, Camille Dufour et Rafael Klepfisch, présente un dispositif composé d’estampes reprenant des pêchés capitaux.

En vous rendant à la Biennale de l’Image Possible, vous n’échapperez pas non plus à la mort de Tintin au Congo signée Sean Hart et bien d’autres œuvres destinées à rencontrer le public plus frontalement.

Infos et programme complet : www.bip-liege.org