L’annulation de la dernière journée du festival Les Ardentes a aussi eu des conséquences sur les commerçants présents sur le site de l’événement. Le dimanche était censé être une journée intéressante pour dégager des bénéfices, il n’en a rien été. Autre problématique : que faire des marchandises invendues ?

Le traditionnel démontage du lundi a un goût amer pour les responsables de stands de nourriture installés le site des Ardentes. Dimanche, ils étaient prêt à ouvrir lorsque l’organisation leur a annoncé l’annulation de la dernière journée du festival suite au risque météorologique. Une décision lourde de conséquences et encore difficile à digére… "On trouve que la décision a été hâtive, même si l'IRM annonçait des gros orages", commente Teresa Balthasar, patronne du service traiteur Aux 7 épices. "Ailleurs, il y a eu aussi des orages annoncés et des festivals ont pu reprendre dans le courant de l'après-midi." Frédéric Wathieu, gérant du foodtruck "Le Petit Konoba" ajoute : "Les organisateurs des Ardentes, je n'ai vraiment rien à leur reprocher. C'est surtout les autorités liégeoises qui ont été trop sectaires..."

Comme tous les exposants des Ardentes, Frédéric Wathieu s’attendait à terminer l’événement en beauté. Il avait prévu des réserves de marchandises en conséquence. "C'est notre plus grosse journée le dimanche, ce sont les plus belles têtes d'affiche. C'est la clôture du festival. Ils attendaient ici, entre 65.000 et 70.000 personnes. Nous avions prévu des burgers en conséquence. Vu l'annulation, nous avons décidé, mon épouse et moi, de les offrir à nos clients de l'année. Donc, je suis tous les lundis à Anthisnes et on va faire profiter nos voisins, amis et clients dès ce soir."

Pas de gaspillage

Pour éviter le gaspillage, d’autres commerçants ont décidé de vendre au plus pressé les denrées alimentaires, quitte à ne dégager aucun bénéfice. "Tout ce qu'on souhaitait proposer aux festivaliers, on va le proposer à notre clientèle sur Huy et Tihange, à un prix défiant toute concurrence", explique Frédéric Labarre, patron de la pizzeria “Mabelita pizza”. Teresa Balthazar (Aux 7 épices) a aussi tenté de trouver une solution de dernière minute afin d'éviter de tout mettre à la poubelle : "On a mis un message sur Facebook pour essayer de vendre un maximum de marchandises tout en respectant la chaîne du froid. Ça ne remplacera pas du tout un jour aux Ardentes. C'est une grosse perte pour nous parce que c'était le jour où j'aurais pu faire un peu de bénéfice mais là, honnêtement, je rentre dans mes frais, ou peut-être pas."

Le goupe Facebook "Les invendus des Ardentes" recense plusieurs offres de marchandises invendues.

Un dédommagement des commerçants est toujours en discussion du côté de l’organisation des Ardentes.

Stéphane Savaris