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330 cas de variole du singe en Belgique: des spécialistes liégeois rassurent

 25 juillet 2022 17:30   Province de Liège


Samedi, l'Organisation Mondiale de la Santé a décidé de déclencher son plus haut niveau d'alerte pour tenter de freiner la progression de la variole du singe. En Belgique, les autorités sanitaires se veulent rassurantes. Deux experts de deux hôpitaux liégeois rassurent et informent sur cette maladie méconnue en Europe, mais pas en Afrique centrale.

Un peu plus de 330 cas en Belgique et 0 décès, le premier cas de variole du singe a été déclaré le 19 mai 2022 sur notre territoire. Sa propagation n’est pas alarmante, mais les spécialistes liégeois constatent que de plus en plus de patients s’inquiètent et souhaitent être informés. Ils soulignent par ailleurs que cette maladie n’est absolument pas comparable au coronavirus. "Il faut un contact rapproché. On n'est même pas sûr que les sécrétions sexuelles peuvent transmettre le virus, mais quand on a un rapport, le contact est forcément rapproché. Si je suis simplement à côté d'un malade, il faudra plusieurs heures avant qu'il y ait contamination. Nous ne sommes pas du tout dans le même contexte de transmission qu'avec les coronavirus", insiste le docteur Jean-Marc Senterre, médecin spécialiste en biologie clinique à la Citadelle.

Même si l’Organisation Mondiale de la Santé a décidé de déclencher son plus haut niveau d’alerte, les médecins belges se veulent rassurants. La variole du singe est une maladie connue depuis longtemps. "On la connaît depuis 1958 chez le singe. Dans les années 70, on a constaté qu'elle se transmettait aux habitants d'Afrique centrale. Au fil des années, le nombre de cas et les zones de transmission ont augmenté. C'est particulièrement le cas cette année. Cest pour ça que l'OMS lance une alerte à propos de cette maladie", détaille le docteur Senterre.

5 cas à la Citadelle, 1 au CHC

À la Citadelle, 5 cas avérés se sont présentés en 5 jours, au CHC, un seul. Les personnes touchées en Belgique sont tous des hommes âgés de 20 à 65 ans. Les médecins analysent que la communauté homosexuelle masculine est la plus touchée. "Si vous pensez que vous avez eu un contact à risque, il faut voir un médecin le plus vite possible pour qu'il vous analyse et qu'il réagisse. Dans les 4 jours, on peut recevoir 3 doses de vaccins qui sont efficaces même après le rapport à risque", souligne la docteure Victoria Diaz, médecin hygiéniste au CHC.

Des solutions existent donc pour éviter d'avoir des complications. Sur notre territoire, la maladie se limite actuellement à un inconfort et à une période de quarantaine d’environ 4 semaines jusqu’à la disparition des vésicules sur le corps. (P.J.)