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Modave: Anything is possible pour Lucien Campeggio

 05 juillet 2022 14:58   Modave


Un triathlète modavien vient de réaliser l’exploit ce week-end en Autriche. Lucien Campeggio a terminé le super marathon ironman de Klagenfurt. 3,8 km à la nage, 180 à vélo et 42 km à pied, une performance pour ce sportif qui se bat depuis deux ans contre le cancer.  

Lucien Campeggio revient de l’ironman de Klagenfurt en Autriche avec sa médaille de finisher. Un exploit pour ce triathlète de 51 ans qui est toujours en traitement pour un cancer diagnostiqué il y a deux ans. 

“Depuis deux ans je dois composer avec mes séances de chimio, et plusieurs opérations, mais j’ai toujours essayé de poursuivre le sport. J'ai eu la chance d’avoir ma famille et mes amis du club Tritraraid de Seraing pour me préparer pour cet Ironman”, explique Lucien Campeggio. “Je m’étais inscrit avant d’être malade, mais la course a été reportée à cause du Covid. J’avais payé 700 euros pour y aller, on m’a proposer un remboursement, mais j’ai préféré y aller. Pour moi, mais aussi pour accompagner mes amis. Je me suis dit, l’important c’est de participer. Si je dois abandonner, tant pis. Mais j’ai été jusqu’au bout! Plus encore, j’ai pris du plaisir du début à la fin”, sourit-il. 

Anything is possible c’est le mot d’ordre de Lucien. Le sportif doit aujourd’hui alterner ses séances de sport avec celles de chimio. Il ne baisse pas les bras. 

“Ce jeudi je vais à mon 31ème traitement. J'y suis allé il y a deux semaines et c’est parti pour durer jusqu’au mois de janvier au moins”, explique Lucien. “Mon oncologue m’a soutenu depuis le début, et je suis un peu l’exception, mais je suis persuadé que le sport m’aide à tenir le coup. Je prend la vie au jour le jour, je n’ai pas le choix. Tant que je peux continuer, je continue”. 

L’ironman était un objectif pour Lucien avant sa maladie. La compétition a été reportée pour cause de Covid. Le cancer n’a toutefois pas arrêté le sportif mais la dernière course était éprouvante pour Lucien. “Avec la chaleur, et après les 2 premières épreuves, il fallait tenir. J’en ai vu d’autres abandonner, épuisés, bourrés de crampes, j’ai ménagé ma dernière course en marchant pour arriver avant le délai final”. 

16h30 d’effort, un peu courbaturé, Lucien est content de sa performance. Il va maintenant reprendre des forces avant de relever un autre défi, celui de la maladie. Anything is possible. 

Sophie Driesen