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Des comédiens liégeois peuvent enfin monter sur scène mais au Luxembourg

 23 avril 2021 12:16   Liège


Le Collectif Mensuel a pu jouer devant un public deux soirs de suite, ces 22 et 23 avril, mais ce n’était pas en Belgique. Les comédiens liégeois n’ont pu jouer depuis le mois de novembre dernier suite au confinement imposé au secteur culturel.

C’est au Luxembourg, au Kinneksbond, le centre culturel de Mamer, à 10 kilomètres de la frontière belge, qu’ils ont pu à nouveau monter sur scène. 

Comme les autres salles luxembourgeoises, le Kinneksbond a dû fermer ses portes du 26 novembre au 10 janvier, soit six semaines. Depuis, il accueille un ou deux spectacles chaque semaine. Bien sûr, les mesures sanitaires sont très strictes : 60 personnes dans une salle de 430 places, disposées en bulle avec deux mètres de distance sur 360 degrés, port du masque imposé en permanence, bar fermé et sens de circulation pour éviter les croisements aux entrées et sorties de salle.

Au départ un peu frileux, les spectateurs sont bien vite revenus assister aux représentations. Ils se disent rassurés par les mesures sanitaires et heureux de pouvoir renouer avec la culture. Ceux qui étaient présents estiment qu’il n’y a pas plus de risque à découvrir un spectacle en salle qu’à fréquenter un centre commercial ou à prendre le bus.

Pour Jérôme Konen, le directeur du Kineksbond, aucune étude scientifique n’a démontré qu’il existait un risque particulier lié aux salles de spectacle ou de cinéma. Le choix d’ouvrir ou de fermer les lieux culturels relève donc plus d’un choix politique que médical.

Les comédiens liégeois du Collectif Mensuel étaient heureux de présenter leur spectacle «Sabordage» lors de deux représentations. Comme tous les artistes, ils s’interrogent sur le sort réservé à la culture mais aussi à l’Horeca et à l’événementiel en Belgique. Les choix politiques posés leur semblent terriblement injustes. Ils sont impatients de découvrir les nouvelles décisions bientôt annoncées concernant leur secteur mais sont peu optimistes.

F. Bonivert