RTC

Assises : les avocats de la défense déposent leur mandat

 30 janvier 2020 09:36   Liège


Mercredi en fin de journée, les avocats de la défense ont demandé à être déliés de leur mandat car ils ne sont plus en accord avec la position de leur client. "Au vu des témoignages, nous estimions nécessaire d'envisager les capacités mentales de notre client. Il refusait cependant que nous posions des questions à ce sujet. Il voulait être blanchi", a justifié Me Séverine Solfrini. L'audience a été suspendue et les avocats ont consulté leur bâtonnier. Ils ont ensuite été commis d'office pour assurer la défense de Giuseppe Ficarrotta. Ils ne sont désormais plus liés à la position adoptée par leur client.

Giuseppe Ficarrotta comparaît devant la cour d'assises de Liège depuis lundi. Les faits qui lui sont reprochés s'étaient déroulés le dimanche 22 octobre 2017 vers 08h45 au café "Le Huit", situé place du Marché à Liège. Un homme cagoulé et ganté, ne se souciant pas de la présence d'autres clients, s'était dirigé vers Salvatore Catalano (65 ans) et l'avait abattu de quatre tirs par arme à feu de calibre 9mm. De très nombreux éléments matériels tendent à confondre l'accusé qui, depuis son arrestation le jour des faits, affirme son innocence. Il prétend que les faits ont été commis par une autre personne qui lui aurait pris son arme et sa voiture alors qu'il dormait.

10 questions pour les jurés 

Dix questions seront posées aux jurés dans le cadre de leur délibération sur la culpabilité de l'accusé. L

a question principale repose sur le meurtre de Salvatore Catalano, commis avec la circonstance aggravante de préméditation. Le questionnaire reprend aussi des infractions relatives au port et à la détention d'armes. Des questions subsidiaires relatives à l'état mental de l'accusé seront également soumises aux jurés.

En cas de réponse affirmative à ces questions, l'internement de l'accusé pourrait être prononcé en fin de procès.

L'audience de la matinée a encaissé un retard de trois heures en raison de problèmes divers. Le réquisitoire de l'avocat général Marianne Lejeune a débuté peu avant midi