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Covid-19 : faire face à la pénurie de masque

 17 mars 2020 17:07   Neupré


Les masques de protection contre le coronavirus se font rares. Dans les hôpitaux, les stocks s’épuisent, et on attend l’arrivée annoncée des prochaines livraisons. Dans les pharmacies, le matériel de protection se fait rare aussi, et ce qui reste est le plus souvent réservé au personnel de santé. Dans un élan de solidarité, des particuliers se proposent de confectionner eux-mêmes des masques, ce qui peut convenir pour les particuliers, mais certainement pas dans les blocs opératoires.

 Au service des urgences du centre Hospitalier Universitaire du Sart-Tilman, à Liège,  on utilise entre 2000 et 2.500 masques par jour, explique le Professeur Lucien Bodson, responsable des urgences, qui estime que les réserves actuelles devraient permettre de tenir environ huit jours. Il lance un appel au public, qu'il invite à apporter les stocks personnels aux hôpitaux qui en ont besoin, en attendant l'arrivée des masques promis par le gouvernement fédéral.

Du côté des pharmacies, qui disposent habituellement d’un stock de masques et de produits désinfectants, la situation n'est pas meilleure. Avec l’arrivée de l’épidémie, leurs stocks ont été rapidement épuisés. Ici aussi, on attend l’arrivage des commandes pour réapprovisionner les réserves.

Des particuliers proposent depuis quelques jours de faire eux-même des masques, pour approvisionner le personnel de soin qui en ont besoin. C’est le cas de Alma Deting, une habitante de Neupré, qui s'st inspirée d'un modèle pour en confectionner plusieurs par jour, et qu'elle met gratuitement à disposition des infirmières, des kinés ou des personnes âgées.

Ce type de masque, qui empêche le contact des gouttelettes de la salive entre les personnes peut déjà être une bonne protection, dit Lucien Bodson.  Mais c'est évidemment inapproprié pour une utilisation en bloc opératoire.

Le SPF santé préparait de son côté un modèle de masque permettant aux particuliers doués en couture de confectionner eux-mêmes des masques de protection, et ainsi participer à l'effort de solidarité pour endiguer la pénurie.